La dette de l’Etat congolais aux établissements d’enseignements privés s’élève à neuf mille trois cent sept millions huit cent quatre-vingt-huit mille huit cent francs CFA
Depuis 2015, le gouvernement avait pris l’option d’orienter certains enfants admis au baccalauréat dans les établissements privés agréés par l’Etat, et cela tant à Brazzaville qu’à l’intérieur du pays. Parmi ces établissements, il y a, entre autres, l’Ecole Africaine de Développement (A.E.D), l’Ecole Supérieure de Gestion d’Administration et des Entreprises (E.S.G.A.E), CEERC-ISCOM, etc.
Sur ce, l’exécutif devrait prendre en charge les frais académiques ainsi que les bourses. Mais depuis un certain temps, le gouvernement n’arrive pas à honorer ses obligations contractuelles vis-à-vis de ces établissements. A ce jour, l’exécutif traine une dette de neuf milliards trois cent sept millions huit cent quatre-vingt-huit mille huit cent francs CFA à l’égard de ces établissements.
Cette situation laisse les parents perplexes qui s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants. Car, certains établissements refusent de délivrer des diplômes aux étudiants finalistes. Et, les étudiants qui ont fini leur parcours académique ne peuvent plus poursuivre leurs études à l’extérieur parce que leurs parchemins sont soit bloqués, soit retenus par ces établissements. D’autres sont dans l’impossibilité de passer des tests pour obtenir un emploi.
Le ministre de l’enseignement technique et professionnel, Gislain Thierry Manguessa EBOME, qui a signé récemment un accord de partenariat avec cinq instituts des établissements d’enseignements privés, a fustigé ce comportement des promoteurs qui prennent en otage l’avenir de ces jeunes.
« Certains instituts qui ont reçu des étudiants congolais, formés par eux, hésitent encore à délivrer les diplômes de fin de formation à ces jeunes pour motif que l’Etat n’a pas encore soldé ce qu’il leur doit. C’est l’une des graves absurdités congolaises de prendre la vie professionnelle de ces étudiants. Ces jeunes, s’ils n’ont pas de diplômes, ils ne peuvent pas commencer une vie professionnelle », s’est indigné le ministre de l’enseignement technique et professionnelle.
Orland Alain M’BADINGA