Le système informatisé de vérification de la légalité (SIVL) est un outil indispensable pour assurer la transparence escomptée dans le secteur forestier. Car, il contribue à une meilleure gouvernance forestière. C’est dans cette perspective que l’Ambassadeur de l’Union européenne, Giacomo Durazzo, a invité les participants à la 15ème session du comité conjoint de mise en œuvre (CCM) de l’accord de partenariat volontaire (APV) pour l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT) entre l’Union européenne et la République du Congo, à poursuivre son déploiement.
Son utilisation effective pourrait apporter, selon la ministre de l’économie forestière, Rosalie Matondo, plusieurs réponses aux interrogations des congolais sur l’apport du secteur forestier à l’économie nationale. D’abord, une meilleure gouvernance du secteur forestier avec les partenaires ; puis le bon suivi des politiques du gouvernement en la matière par la société civile et le secteur privé. Aussi, le système informatisé de vérification de la légalité pourrait-il permettre au Congo de délivrer des certificats de légalité et les autorisations FLEGT. Ensuite, le SIVL aidera, a précisé la ministre de l’économie forestière, à matérialiser la volonté politique du gouvernement à constituer la documentation du secteur forestier. Enfin, toutes les informations seraient traitées dans ce système informatisé basé au ministère des finances.
« Je pense que le plus grand lien à faire, c’est avec les modules développés au ministère des finances, E-douanes et E-taxes, pour que les informations du secteur forestier intègrent directement les informations que le ministère des finances capitalise. Et quand il y aura des reformes sur la nomenclature du budget, qu’on puisse voir réellement l’apport du secteur forestier dans l’économie nationale », a souligné Rosalie Matondo.

Par ailleurs, le SIVL sera déployé dans tous les services techniques, notamment au ministère, dans les douze directions départementales de l’économie forestière et dans les sociétés forestières privées. Car, ces entreprises privées sont à la base de la gestion des concessions forestières en République du Congo. En outre, le système informatisé de vérification de la légalité ne pourrait être effectif, a indiqué la ministre de l’économie forestière, sans l’implication du ministère des finances. Voilà ce qui justifie même la présence, pour la première fois, du ministre délégué au budget, Ludovic NGATSE, aux assisses du 15ème comité conjoint de la mise en œuvre de l’APV-FLEGT entre l’Union européenne et la République du Congo, tenu le 8 juin dernier. Cette rencontre a permis au ministre économie forestière, Rosalie Matondo, et Giacomo Durazzo, Ambassadeur de l’Union européenne en République du Congo, de signer l’aide-mémoire qui récapitule les avances enregistrées, des recommandations formulées et les engagements pris.
En rappel, le FLEGT est une initiative lancée en 2003 par l’Union européenne pour répondre à l’exploitation forestière illégale et au commerce de bois frauduleux. La production et le commerce de bois représentent le deuxième secteur économique du Congo qui s’est engagé à améliorer sa gouvernance forestière. De même, l’APV-FLEGT vise, à travers un ensemble de mesures, à garantir la légalité des bois et ses produits dérivés. Le Congo est l’un des premiers pays de la sous -région à signer un tel accord avec l’Union européenne.
Orland Alain M’BADINGA.