Par Orland Alain M’BADINGA

Dans le souci d’améliorer la qualité des soins maternels en République du Congo, la Société congolaise des gynécologues obstétriciens (SOCOGO) a organisé, en partenariat avec l’OMS Afro, ce 23 juin 2022 à Brazzaville, ses deuxièmes universités de gynécologie et obstétrique. Ces assisses se sont déroulées sous le thème :« Soins maternels, néonatals et gynécologiques dans le contexte de la Covid-19 et des ODD ».

 Les deuxièmes universités de la SOCOGO ont, à cet effet, permis aux participants d’échanger sur les nouvelles recommandations de l’OMS et les bonnes pratiques en matière de la santé sexuelle et de la reproduction. C’est le ministre de la santé et de la population, Gilbert Mokoki, qui a patronné la cérémonie d’ouverture, en présence du Représentant de l’OMS résident au Congo, Lucien Manga.

 Pour le ministre, ces universités viennent à point nommé pour soulager le secteur de la santé maternelle et infantile. Car, elles sont d’une importance capitale pour relever les indicateurs de la santé qui ont connu une récession avec la pandémie de covid-19. A ce sujet, Gilbert Mokoki a rappelé au personnel de santé ses missions cardinales, à savoir soigner dans le strict respect des protocoles, et sauver des vies, particulièrement celles des femmes et des enfants. Aussi, l’amélioration de la qualité de soins maternels s’avère indispensable. « Les gynécologues obstétriciens, les sages-femmes, les anesthésistes réanimateurs sont un maillon incontournable dans la mise en œuvre des services de la santé de la reproduction pour l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) », a indiqué le ministre de la santé.

 De son côté, le représentant de l’OMS au Congo, qui a loué l’initiative, a réaffirmé le soutien de l’OMS à accompagner la Société congolaise des gynécologues obstétriciens dans sa mission afin d’être le moteur pour mobiliser tout le personnel de santé, et d’attirer d’autres sociétés savantes autour des agendas nationaux, pour l’accès universel à la santé.

Le ministre de la Santé félicitant le Pr Léon Hervé ILOKI

 De même, l’un des moments forts de ces universités a été le port de la médaille d’or en santé publique décerné au Professeur Léon Hervé ILOKI par le Président de la République du Congo. C’est pour une quatrième fois que le Pr Léon Hervé ILOKI est honoré par le chef de l’Etat Denis Sassou N’guesso. Hervé ILOKI est d’abord Officier dans l’ordre du mérite congolais ; puis Commandeur dans l’ordre des Universités ; ensuite Grand officier dans l’ordre du mérite congolais ; enfin, aujourd’hui, Médaillé d’or de la santé publique. L’heureux récipiendaire a, de sa part, exprimé sa reconnaissance à l’égard du président de la République, Grand maitre des Ordres nationaux, et à toute la communauté scientifique qui lui a aidé, tout au long de sa carrière professionnelle, à atteindre ce niveau d’expertise.

Aussi, les deuxièmes universités de gynécologie et obstétrique ont-elles permis aux experts de relever plusieurs faiblesses dans l’application du protocole des soins maternels. Parmi ces faiblesses, il faut noter la faible qualité des prestations des services et des soins ; l’inexistence des protocoles thérapeutiques standardisés dans l’organisation des soins. Il a été également la faible pratique des audits des décès maternels, néonatals et infantiles dans les hôpitaux de district.

Vue des participants

Au terme de ces assises, quelques recommandations ont été formulées à l’endroit du personnel de santé. Il s’agit de s’approprier l’utilisation du partogramme et promouvoir la culture de la qualité avec la revue des décès maternels et infantiles. Le personnel de santé devrait également améliorer la communication entre les agents et les patientes. Les responsables de santé sont aussi appelés à rendre disponible des médicaments d’urgence dans les formations sanitaires et réinitialiser la formation des prestataires sur la réanimation néonatale. Ces universités ont été, les gynécologues obstétriciens, les pédiatres, les sages-femmes et d’autres, un véritable moment d’échanges et de partages sur les nouvelles orientations en santé maternelle.