Par Orland Alain M’BADINGA

Le Sénat a approuvé, récemment en deuxième lecture, la proposition de loi portant création et organisation de l’ordre des ingénieurs du Congo (OIC). Cette proposition de loi, soumise à l’examen du Parlement, a été initiée, conformément aux dispositions des articles 125 et 143 de la constitution congolaise, par le député Blaise AMBETO, président de la Commission plan, aménagement du territoire et infrastructures de l’Assemblée nationale.

Cette loi vient combler le vide juridique existant en la matière et permet de réguler la profession d’ingénieur au Congo. Car, la République du Congo compte parmi les pays de la sous-région Afrique centrale qui ne possède d’aucune architecture juridique pour contrôler l’accès et les conditions d’exercice du métier d’ingénieur. L’ordre des ingénieurs du Congo (OIC) est un cadre d’échanges, de protection et de responsabilité. Il permet de regrouper, de manière tout à fait volontaire, les ingénieurs.

 L’OIC définit les critères de sélection d’un ingénieur et identifie le diplôme qui lui confère la qualité d’ingénieur. Car, depuis un certain temps, a précisé le député Blaise AMBETO, qui a défendu la proposition de loi devant le Sénat, que le secteur de l’ingénierie au Congo évoluait dans un désordre absolu. Chacun pouvait se prononcer ingénieur sans qualification requise. Les expatriés sans titre d’ingénieur venaient tranquillement au Congo conquérir des marchés. 

 L’adoption de cette loi vient désormais discipliner les ingénieurs et protéger la profession. N’est pas ingénieur qui le veut, tous devraient maintenant se soumettre à la loi.  Car, le titre d’ingénieur sera désormais protégé en République du Congo à l’instar des autres pays. L’ordre constitue ainsi cet outil de protection du métier d’ingénieur en vue de favoriser son épanouissement.

Au cours de cette même séance plénière, les sénateurs ont également adopté la proposition de loi régissant la profession d’ingénieur en République du Congo. Cette proposition de loi a été aussi élaborée par le député Blaise AMBETO. Elle vient mettre en place le dispositif juridique nécessaire pour encadrer tout ingénieur capable d’exprimer son talent au profit du développement national. Comme l’OIC, cette loi règlemente la profession d’ingénieur en vue de garantir une qualité des prestations de services appréciables dans différents domaines de son intervention. En effet, l’ingénieur est un travailleur scientifique qui contribue, notamment, à la réalisation des biens et services au profit des usagers.

 Ainsi, « règlementer la profession d’ingénieur permettrait à l’ingénieur congolais d’exercer en toute responsabilité ses prestations et services, ainsi que de jouir de son métier. C’est pourquoi il est indispensable d’organiser la profession d’ingénieur », s’est justifié Blaise AMBETO.

 De même, l’adoption de ces deux lois est, s’est réjoui l’initiateur, la meilleure manière de rendre justice aux ingénieurs congolais qui, ces dernières décennies ont beaucoup souffert par le manque de ce cadre juridique. Ils ne pouvaient pas participer aux forums, séminaires et ateliers organisés au niveau mondial et africain. Ces deux propositions de loi ont été adoptées avec amendement par les deux chambres du parlement. Elles seront promulguées une fois les textes harmonisés.