Les statistiques sur la santé maternelle et infantile au Congo sont loin de satisfaire les attentes des populations. La mortalité maternelle et néonatale demeure très préoccupante en République du Congo.

 Le dernier rapport de l’observatoire national des décès maternels, néonatals et infantiles de 2021 révèle que la mortalité maternelle et infantile demeure un problème majeur de santé publique au Congo. Le nombre de décès néonatals et infantiles reste élevé au regard des normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit 445 cas de décès pour 100.000 naissances vivantes. Cela correspond à plus de 6 décès par semaine. Par ailleurs, les analyses approfondies montrent que dans 75% des cas, la responsabilité des prestataires et des formations sanitaires est incriminée ; alors que 97% des décès pourraient être évités si la négligence et les mauvaises pratiques n’ont pas pris le dessus sur le bon sens.

  Ces données interpellent à plus d’un titre les responsables en charge de la santé maternelle et infantile, notamment le ministère en charge de la santé, ainsi que les gynécologues et les sages-femmes.

 Pour le ministre de la santé qui a révélé ces statistiques, au cours des deuxièmes universités de gynécologie obstétrique, tenues récemment à Brazzaville, la femme doit jouir d’une parfaite santé. Car, elle est au cœur du développement. « La femme étant au cœur du développement, il est impératif qu’elle jouisse d’un meilleur état de santé, surtout de la santé sexuelle et de la reproduction ; non seulement pour son plein épanouissement, mais aussi pour sa contribution au développement de notre pays », a martelé Gilbert Mokoki.

 En outre, le ministre de la santé a également rappelé au personnel de santé ses missions premières à savoir soigner, sauver des vies humaines, particulièrement celles des femmes et des enfants.

par Orland Alain M’BADINGA