Par Orland Alain

Le président de la commission nationale électorale indépendante (CNEI) a réagi, ce samedi 9 juillet, au cours d’une conférence de presse, tenue à Brazzaville, sur les menaces proférées par certains candidats sur les réseaux sociaux.

Devant les hommes de la plume, Henri Bouka a convié ces candidats au sens de responsabilité et à la sérénité. « Les personnes qui proclament dans les réseaux sociaux qu’ils pourraient s’opposer à l’élection, je les invite à plus de sérénité. Entant que Bantou, un homme sage ne défie pas l’Etat. On parle avec l’Etat ; on peut saisir des mécanismes pour démontrer que l’Etat vous a causé du tort. Mais, on ne peut pas non plus perturber la paix pour une question personnelle », a déclaré Henri Bouka. Aussi, les candidats malheureux à la candidature ou au moment de la compilation des résultats des élections sont -ils invités à donner une chance à la République ; notamment en saisissant, en cas de contentieux, les organes compétents édictés par la loi.

De même, le président de la CNEI a aussi, au cours de cette conférence, apaisé les inquiétudes des populations sur certaines faiblesses constatées dans l’organisation du scrutin du 10 juillet2022. A ce sujet, il a confirmé le déroulement du vote, pour les élections législatives et locales, demain sur toute l’étendue du territoire national. Car, la Commission Nationale Electorale Indépendante a déjà pris toutes les dispositions pour que tous les bureaux de vote puissent s’ouvrir demain à 7 heures du matin. 

« On ne peut pas imaginer, un seul instant, qu’il ne puisse pas y avoir vote, lorsque nous parlons des élections législatives ; parce que ces élections législatives sont organisées, de manière quasi-indépendantes les unes, les autres, dans 151 circonscriptions électorales ; et sur 123 circonscriptions administratives, en termes de districts, arrondissements et communes sans arrondissements en ce qui concerne les élections locales. Donc, les élections auront bel et bien lieu », a rassuré Henri Bouka.

 Par ailleurs, les personnes qui n’ont pas reçu leurs cartes d’électeurs, le président de la commission les a conviées à aller voter si leurs noms sont inscrits sur les listes électorales ; parce que le droit de vote est conféré par l’inscription sur la liste et non par la détention de la carte. En réalité, la carte d’électeur, a-t-il précisé, ne donne pas le droit de vote. Elle n’a qu’une fonction informative. La carte d’électeur ne permet que de confirmer l’inscription sur les listes électorales et le lieu de vote de l’individu. Ainsi, la question de la carte d’électeur ne devrait plus se poser pour les congolaises et congolais qui n’ont pas obtenu leurs cartes d’électeurs.

Le président de la CNEI a également abordé la question des candidats qui n’ont pas retrouvé leurs noms et logos ou emblèmes sur les bulletins de vote. A cette préoccupation, Henri Bouka a indiqué que cette situation ne relève pas de la compétence de la commission. Elle concerne plutôt le juge des contentieux et de la recevabilité, prévu par la loi. La CNEI, selon le président Bouka, ne gère que les candidats dont les noms ont été déclarés recevables, ainsi que les logos et emblèmes qui figurent dans les bulletins de vote. A cette attitude, il faut comprendre l’embarra d’Henri Bouka qui rejette toute la responsabilité à l’administration centrale, notamment le ministère de l’administration du territoire, de la décentralisation et du développement local.