Par Rodrigue NGANGA

L’étudiante Dorkas Kenguette est une fois de plus rentrée dans l’histoire du concours de plaidoirie, organisé par la délégation de l’Union européenne à Brazzaville, le 9 décembre 2022 dans l’Amphithéâtre du mémorial Pierre Savorgnan de Brazza. Dorkas est la première femme candidate, issu de l’Université de Loango située dans le Département du Kouilou, à s’illustrer dans cette épreuve.

 Dix candidats se sont affrontés au cours de ce concours qui s’est déroulé en deux phases. La première a consisté à éliminer cinq candidats, et la deuxième était réservée aux plaidoiries sur la loi contre les violences faites à la femme dite la « loi Mouebara » votée par le parlement le 04 mai 2022.

 L’étudiante Dorkas s’est démarquée des autres par sa dextérité à défendre des droits de la femme jusqu’à convaincre le jury. À la délibération des résultats, mademoiselle Kenguette a été déclarée vainqueur. Dorkas est reste stupéfaite. « Je suis très émue, cette victoire est le résultat du travail. A l’école, j’ai l’habitude de parler en public pendant les exposés, mais cette fois-ci, c’est devant un grand public. C’était très stressant mais j’ai pu vaincre le stress. C’est une très grande fierté d’autant plus qu’il n’y a jamais eu un lauréat qui sorte du Département de Pointe noire », ainsi s’est exprimé la lauréate après son sacre.

Si, Dorkas KENGUETTE a remporté le concours de plaidoirie, celui de l’éloquence est revenu à Victoire BIMBOU qui a terminé deuxième au classement général. La finale de ce concours qui avait doubles enjeux s’est déroulée en présence de Giacomo DURAZZO, Ambassadeur de l’Union Européenne résident en République du Congo. Après avoir félicité tous les candidats, le diplomate onusien a salué leur engagement à mener des actions visant à défendre une idée, une cause dans l’optique d’un changement durable.

« Au-delà de la compétition, il s’agit d’inciter les jeunes à se saisir des questions liées aux Droits Humains, de les offrir des tribunes et des modes d’expression qui les aident à partager leur vision du monde, et surtout d’être des forces motrices pour faire bouger les choses », a déclaré Giacomo DURAZZO.

 En rappel, les candidats pour convaincre le jury devaient faire preuve des qualités telles que, avoir une bonne argumentation, la capacité à déceler la problématique, avoir des textes et des références pertinents, respecter le temps imparti. Ce concours de plaidoirie et d’éloquence a été organisé par la délégation de l’Union européenne dans la cadre de la quinzaine des droits humains. Ce concept vise à rappeler chaque année l’attachement de l’Union Européenne et de ses Etats membres aux principes fondamentaux de droits humains.