Par Orland Alain
Les Acteurs des Organisations de la société civile du Congo ont été sensibilisés, le 16 décembre dernier, à Brazzaville, sur leur rôle dans la lutte contre la corruption.Cette campagne de sensibilisation a été organisée par la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC), en partenariat avec le Conseil consultatif de la société civile et des Organisations non gouvernementales du Congo (CCSCONG). Elle avait pour but de mobiliser ces leaders d’opinion à s’engager pleinement à la lutte contre la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilés.
Cette activité a permis aux leaders des différentes Organisations de la société civile d’accéder aux connaissances et aux stratégies mises en œuvre par la Haute autorité de lutte contre la corruption pour mener au mieux la bataille contre ce fléau. Les échanges développés pour les édifier ont porté sur la connaissance de la Haute autorité de lutte contre la corruption, l’écosystème national, les dispositions législatives et règlementaires sur la protection des dénonciateurs ou lanceurs d’alerte ainsi que le rôle de la société civile dans la lutte contre ce fléau.

Vue des participants
Cette action de la HALC est une initiative louable, selon le Secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, Céphas Germain Ewangui, au regard de l’ampleur du phénomène au Congo. Actuellement, la corruption devient inquiétante engendrant même les pires violations des droits humains. « Quand les individus et les familles sont dans l’obligation de payer les pots de vin pour avoir accès aux droits à un recrutement, à une propriété, à un acte administratif, aux soins médicaux, à une bourse. Ce sont leurs droits qui s’en trouvent manifestement violés », a déclaré Céphas Germain Ewangui.
A ce sujet, le Secrétaire permanent est reste critique sur les méfaits de la corruption avant d’interpeller les acteurs des Organisations de la société civile à jouer pleinement leur rôle dans la lutte contre la corruption. « La corruption entrave le progrès. Elle paralyse la société, aggrave les injustices et amène le pays à avoir des cadres et spécialistes qui obtiennent des diplômes et autres qualifications immérités avec tous les dangers que cela représente. A l’échelle internationale, les Organisations de la société civile aident les Etats, par leur expertise, à amplifier la lutte contre ce fléau », a précisé le Secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des Organisations non gouvernementales.
De son côté, le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption Emmanuel Ollita Ondongo, a appelé à l’implication de tous les congolais, notamment des Organisations de la société civile, à lutter résolument contre la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilés. « Il est incompatible d’œuvrer pour l’émergence du pays et entretenir en même temps les antivaleurs comme la corruption », s’est exprimé le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption dans son adresse.