Dans le cadre de sa tournée régionale en Afrique centrale, le Président français, Emmanuel Macron, a été reçu le 03 mars à Brazzaville. Dans la capitale congolaise, le Patron de l’Elysée s’est entretenu avec son homologue Denis Sassou N’Guesso. Les échanges de cette visite de travail express entre les deux Chefs d’Etat ont porté sur les questions bilatérales, régionales et internationales. En marge de ces entretiens, la République du Congo et les Partenaires techniques et financiers français (AFD et BPI-France) ont signé deux conventions de financement.

Ainsi, les deux Présidents ont, au terme de leurs entretiens, manifesté leur volonté de consolider les liens des relations historiques, d’amitié et de coopération qui existent entre les deux pays. De même, ils ont réaffirmé leur engagement dans la protection et la valorisation des forêts du Bassin du Congo. A ce sujet, les deux Chefs d’Etat ont réitéré leur volonté en faveur de la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris sur le climat. Aussi, le Président congolais a-t-il exprimé à son homologue français la détermination de la République du Congo à poursuivre les efforts dans la mise en œuvre du Mémorandum d’entête sur l’environnement et de la Lettre d’intention de ‘’ l’initiative KAFI ‘’ signée le 03 septembre 2019 à Paris. Denis Sassou N’Guesso a également remercié la France pour son appui au Gouvernement congolais dans la réalisation des projets intégrateurs du Fonds bleu.

La revue des troupes

Pour sa part, le président français s’est d’abord réjoui de l’annonce faite par Denis Sassou N’Guesso lors de la 27e Conférence des Etats parties à la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP27) en Egypte, notamment sur le lancement d’une décennie mondiale de l’afforestation. Puis, il a loué l’implication personnelle du Président congolais, à la tête du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, dans la recherche d’une solution définitive à cette crise. Emmanuel Macron a promis de l’accompagner dans l’accomplissement de cette mission délicate.

Ensuite, le Président français a exprimé son souhait de voir le Congo et la France bâtir un partenariat dans le domaine agricole. Ce partenariat conjoint permettra d’accompagner les efforts de diversification économique et d’accroissement de la production agricole du Congo. Enfin, au regard de l’amélioration de la situation économique et financière, le président français s’est félicité des clauses de révision du programme du FMI et le Congo, ainsi que de l’accompagnement de la France dans ce cadre. « Nous souhaitons qu’on puisse concentrer ces ressources sur des mécanismes d’accompagnement des petites et moyennes entreprises et des très petites entreprises. Et qu’il puisse y avoir une mobilisation de la France, par le biais de l’Agence française de développement (AFD), la Banque publique d’investissement (BPI) et Business France (BF), pour mieux accompagner des projets entrepreneuriaux afin de permettre aux petites et moyennes entreprises et des très petites entreprises d’élaborer davantage des projets », a indiqué Emmanuel Macron.

Sur ce, la République du Congo et les Partenaires techniques et financiers français (AFD et BPI-France) ont signé deux Conventions de financement. Ces conventions qui s’élevé à plus de 65 millions d’euros ont été paraphés par le Ministre congolais de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, et la Secrétaire d’Etat français, Chrysoula Zacharopoulou. Il s’agit d’une part de la convention de financement du programme KOPEKOBA. Ce programme place le partenariat entre le Congo et la France au cœur de la problématique de la gestion rationnelle des forêts et tourbières du Bassin du Congo ; et d’autre part de la Convention d’application des prestations de services entre la Banque publique d’investissement français et le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (FIGA) du Congo qui est un appui important au processus de diversification économique.

La visite express du Président français dans la sous-région Afrique centrale s’est inscrite dans le cadre du renforcement des liens bilatéraux dans une sphère d’influence de plus en plus disputée.

Orland Alain M’BADINGA.