La satisfaction de l’ensemble des ménages congolais en eau de qualité reste un défi important que doit relever le gouvernement. Car, malgré l’abondance des ressources en eau dans le pays, avec plus de 1583 milliards de m3, La Congolaise des eaux (LCDE) peine à donner de l’eau potable à la population.
Ainsi, les congolais éprouvent encore d’énormes difficultés d’accès à l’eau potable. Ces problèmes d’accès découlent d’importantes insuffisances dans les capacités physiques et institutionnelles du secteur. Ces insuffisances se résument par la vétusté et la dégradation des équipements, le déficit des points de captage ainsi que le manque de contrôle de la qualité de l’eau et des carences dans la gouvernance du secteur.
Selon des statistiques, au Congo la proportion de la population qui a accès à une eau potable est seulement de 58,1%, soit 78,3% en milieu urbain et 21,7% en milieu rural. Une bonne partie de la population, soit 3,3%, ne s’approvisionne qu’à partir des puits artisanaux, 2,3% des eaux de pluies et 17,1% des cours d’eau et des sources non aménagées.

Les jeunes gens à la recherche de l’eau avec des bidons vides ( ville de Brazzaville)
Dans certains cas, il n’est pas rare de voir d’interminables files d’attente devant quelques puits et forages aménagés pour la circonstance. Et, dans d’autres quartiers des grandes agglomérations de Brazzaville et Pointe-Noire, on rencontre facilement des populations avec des bidons vides à la recherche de l’eau. Pourtant, d’importants investissements publics ont été consacrés ces dernières années, dans la production et le stockage de l’eau en zone urbaine. Ce calvaire montre l’état de vétusté du réseau de la Congolaise des eaux. L’entreprise enregistre aussi des taux élevés de 30,0% de pertes techniques.
Aussi, des défis importants restent-ils à relever par les gouvernants. La réhabilitation et l’extension des réseaux de distribution, la construction de nouvelles infrastructures, à l’instar de la seconde usine d’eau de Djiri dans la Banlieue- nord de Brazzaville, ainsi que la formation du personnel des ressources humaines sont autant des défis que le gouvernement devra relever afin d’améliorer le taux d’accès des populations à l’eau potable. La célébration de journée mondiale de l’eau chaque 22 mars est une occasion pour les gouvernants d’évaluer les efforts et les progrès consentis en matière d’approvisionnement en eau de qualité. L’humanité a célébré cette journée mondiale de l’eau pour cette année 2023 sous le thème « accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement ».