Les deux Chambres du parlement, l’Assemblée nationale et le Sénat, ont procédé, le 11 avril au palais du parlement à Brazzaville, à la clôture des sessions ordinaires administratives. Pendant soixante-dix jours, les représentants du peuple ont débattu et pris des délibérations qui auront certainement de l’impact sur la vie des populations.
La moisson de ces sessions a été, selon les présidents de deux chambres du parlement, satisfaisante au regard du volume des affaires traitées. A l’Assemblée nationale, les députés ont adopté, au terme des travaux de la deuxième session ordinaire, vingt-trois affaires sur les trente-cinq prévues à l’ordre du jour de la deuxième session de la 15e législature.
Au Sénat, les sénateurs ont examiné et adopté vingt projets de loi sur les vingt-huit affaires inscrites au menu des travaux de la dix-septième session ordinaire. Ainsi, ils ont adopté, parmi ces affaires, six conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) relatives à la réadaptation professionnelle et l’emploi des personnes handicapées ; à la sécurité et la santé dans la construction ; à la promotion de l’emploi et la protection contre le chômage. Les membres de la Chambre haute du parlement ont aussi autorisé la ratification de l’accord de coopération entre la République du Congo et la République Démocratique du Congo relatif à la mise en œuvre du projet « Boucle de l’Amitié Energétique ».
Très satisfait de la moisson de cette session, le président du Sénat, Pierre Ngolo, a invité les congolais à bannir la culture de la corruption. « L’ambition du Congo d’aller au développement est bien à notre portée, pourvue que nous résolvions de nous mettre en cause, en nous détachons sérieusement et définitivement de la culture nocive de la corruption, de la concussion, de la fraude, de la dilapidation des deniers publics ; toutes choses qui entravent l’ascension vers le progrès et le développement. Ce serait une aberration grotesque et intolérable, si les filles et fils du Congo s’avéraient incapables d’exploiter la liberté dont ils jouissent pour porter le Congo à la modernité et à l’épanouissement », a indiqué le président du Sénat. Devant le basculement du monde vers de nouvelles dynamiques géopolitiques, Pierre Ngolo a également souligné que l’Afrique doit faire des choix entre les modèles de partenariats concurrents. La mise en place de la zone de libre-échange continental constitue dans ce contexte, selon le président de la chambre haute, une opportunité à exploiter au mieux.
Orland Alain