Les membres du Sénat ont adopté trois projets de loi portant création des centres de formation. Les trois établissements publics à caractère administratif, scientifique et technique, relèvent des domaines des statistiques, des énergies renouvelables et des hautes études maritimes et fluviales. Ces établissements sont dotés de la personnalité juridique et morale. Ils jouissent de l’autonomie financière.

Ainsi, le Centre national de formation en statistique, démographique et planification (CNFSDP) est placé sous la tutelle administrative du ministre en charge de la statistique, et sous la tutelle académique du ministre en charge de l’enseignement supérieur. Il aura pour mission d’assurer la formation supérieure, initiale et continue dans les domaines de la statistique, de la démographie, de la planification et de leurs domaines connexes. Cet établissement offrira aussi les services d’expertise visant la production des statistiques et la planification des programmes et politiques de développement. Le CNFSDP assurera également la mission de préparer les candidats congolais aux concours d’accès aux écoles internationales. Ce projet de loi portant création du CNFSDP a été présenté et défendu devant le Sénat par le ministre de l’économie fluviale, Guy Georges Mbackas, représentant le ministre en charge des statistiques empêché.

Les Sénateurs ont aussi approuvé le projet de loi portant création du centre d’excellence d’Oyo pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Ce centre qui sera implanté à Oyo dans le département de la Cuvette aura pour mission de valoriser les énergies renouvelables et de soutenir les chercheurs nationaux et internationaux dans le domaine des énergies renouvelables. Il contribuera à la création d’un marché des énergies renouvelables intégré dans les pays de la sous-région. Ainsi, le centre d’excellence d’Oyo pourra résoudre le déficit énergétique constaté au niveau national. Cet établissement sera administré et géré par un comité de direction et une direction générale. Ce projet de loi soumis au vote a été défendu par la ministre de l’enseignement supérieur, Emmanuel née Delphine Edith Adouki.

En outre, pour assurer une meilleure sécurité et protection de ses intérêts stratégiques en mer et dans les eaux continentales, la République du Congo a mis en place un cadre de gouvernance de l’Etat. Cette action engage toutes les administrations intervenant en mer et fleuve. La mise en œuvre de ce cadre nécessite, selon le ministre de la défense nationale Charles Richard Mondzo, un développement adapté des capacités humaines, techniques et opérationnelles. « L’institut en création sera dédié à la formation des personnels de la force publique et civile en matière de lutte contre les phénomènes d’insécurité maritime et fluviale, les risques sécuritaires et les problématiques environnementales dans ces domaines, et de recherche dans les domaines maritime et fluvial », a précisé le ministre de la défense nationale. Cette structure de formation, dénommée Institut des hautes études maritimes et fluviales, sera administrée par un comité de direction et gérée par une direction générale.

Elga Denise Tati