Le paysage médiatique congolais est dominé par l’information politique. Les sujets économiques sont rarement traités dans les différents médias congolais qui ne se contentent que de l’officiel.
Les enquêtes économiques, les reportages de terrains, dans lesquels les citoyens ressentiraient un peu de la vie quotidienne des congolais, sont quasi-inexistants. L’information économique qui existe est, selon la Représentante résidente de la Banque mondiale, Korotoumou Ouattara, d’accès restreinte et parfois de mauvaise qualité. Cette situation porte préjudice au droit des populations à une information de qualité. Pour renverser la tendance, le groupe de la Banque mondiale a décidé de former des journalistes dans le traitement de l’actualité économique. Cette expérience pilote mise en place par l’Unité de communication de la Banque mondiale vise à rétablir la confiance entre les citoyens et l’Etat. Car, il est impossible, a précisé Korotoumou Ouattara à l’ouverture des travaux, de lutter contre la pauvreté et de promouvoir un développement inclusif et durable sans une presse responsable. A ce sujet, le groupe de la Banque mondiale a organisé, en partenariat avec le Club économique de la presse congolaise, un atelier de renforcement des capacités des journalistes économiques. Ce moment a été riche en échange.

Vue d’ensemble des participants
Durant trois jours, les participants ont suivi, des communications, des partages d’expériences, sur le journalisme économique dans la presse congolaise ; l’importance des indicateurs macroéconomiques ; les concepts indispensables pour traiter et mener une investigation sur des sujets économiques ; l’éthique et la déontologie.
De même, ils ont été édifiés sur la place des institutions financières et de développement dans l’économie, notamment sur la mission et le cadre de partenariat stratégique (CPF), les analyses et rapports de la Banque mondiale. Les participants ont également effectué des visites de terrain pour la rédaction d’une série d’articles qui ont été évalués. L’atelier de renforcement des capacités des journalistes économiques a été patronné par le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla qui a rappelé aux participants l’enjeu de cette formation.
« Cet atelier est une opportunité à saisir et à capitaliser. Parce que le journaliste professionnel est un acteur d’influence qui participe à la construction de l’opinion, dans l’engagement face aux problématiques sociétales et économique. Il doit résolument s’opposer à toute manipulation dans le traitement de l’information. Car, la situation socio-économique du continent exige que les médias se montrent lucides, impartiaux et responsables », a -t-il martelé. Cette formation a suscité de la part des participants un engouement du sujet. Passionnés, Ils ont pris l’engagement de côtoyer le domaine économie aussi complexe que riches en informations.