Le Secrétaire général de l’organisation des Nations -Unies (ONU) s’est insurgé contre l’architecture financière internationale actuelle lors du sommet de Paris.

 Pour Antonio Guterres, ce système a failli. Il perpétue et aggrave les inégalités. Il faut le repenser. « En 2021, le Fonds monétaire international (FMI) a alloué plus de 650 milliards de dollars en droits de tirages spéciaux. Les pays de l’Union européenne ont reçu 160 milliards de dollars.  Les pays africains 34 milliards de dollars. Dit autrement, un citoyen européen a perçu, en moyenne, près de 13 fois plus qu’un citoyen africain. Tout cela a été fait dans les règles. Mais, reconnaissons-nous, ces règles sont devenues profondément immorales », s’est indigné Antonio Guterres. Selon le Patron de l’ONU, l’architecture financière mondiale est obsolète, injuste, et fonctionne mal. Elle ne peut plus répondre aux besoins du XXIe siècle.  Les rapports de forces et les contraintes qui pèsent sur la coopération internationale dans le monde d’aujourd’hui font que les problèmes sont plus difficiles à régler.

De même, le Président ghanéen, Nana Akufo Ado, revient sur les agissements des pays riches et les institutions financières. Il s’est inquiété de l’usage des 100 milliards de dollars de tirages spéciaux promis par le FMI en 2021. « Sur les allocations des droits de tirages spéciaux, l’idée que les pays africains en obtiendraient une très grande part. cela ne s’est pas produit. La formule traditionnelle a finalement été appliquée. Quel que soit les choses que nous proposions ici, nous devons les détailler profondément pour avoir une chance réaliste que ces propositions soient mises en œuvre », a déploré le Président du Ghana.

 Ces interventions montrent bien la difficulté d’accès aux financements auprès des institutions financières internationales par les pays en développement.  A ce sujet, l’initiateur du sommet de Paris, le président français, Emmanuel Macron, n’a pas eu tort d’essayer de proposer une réforme financière mondiale.

Orland Alain.