Le Sénat a approuvé le projet de loi autorisant la ratification de la charte africaine des valeurs et des principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement.
La charte africaine est une volonté des chefs d’Etat africains qui avaient décidé, en juin 2014, de partager une idée commune sur la décentralisation. Le but de cette vision était de promouvoir la mobilisation des ressources et le développement économique local afin d’éradiquer la pauvreté en Afrique et d’assurer le bien-être des populations. Pour ce faire, les pays africains devraient encourager les valeurs et les principes fondamentaux de la décentralisation, notamment la gouvernance locale et le développement. Ainsi, ils devraient guider l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques de décentralisation. En réalité, cette charte vient renforcer la démocratie participative, et favoriser le développement des initiatives des populations locales, en vue d’améliorer leurs conditions de vie.
En outre, pour bénéficier pleinement aux avantages des commissions techniques de l’Union africaine en charge de la décentralisation, les pays africains devraient ratifier cette charte. Selon le ministre délégué en charge de la décentralisation, Juste Désiré Mondelé , cette charte procure de nombreux atouts.
« Les commissions techniques de l’Union africaine en charge de la décentralisation apportent un appui conséquent en matière de formation, de renforcement des capacités, à la gouvernance locale. Tout cela fait que la charte permet à nos collectivités et associations nationales de bénéficier de tous les atouts possibles relatifs à la décentralisation », a-t-il déclaré.
L’adoption des lois sur la décentralisation ne présente aucune difficulté particulière au niveau du Congo. Les autorités n’ont pas attendu des dispositions supranationales pour prendre des textes sur la décentralisation. Dans ce domaine, le Congo en a beaucoup pris. Mais, actuellement, les sénateurs s’inquiètent du fonctionnement réel de la décentralisation congolaise. Elle marche à doubles vitesse. Seulement, deux collectivités locales sur douze tiennent normalement leurs sessions. Il ‘agit des localités de Brazzaville et de Pointe-Noire.
« On a peur de vivre les mêmes expériences où il n’y a que deux structures qui fonctionnent, notamment Brazzaville et Pointe-Noire, et qu’ailleurs cela soit lettre morte. Cela nous inquiète. Il faudrait que nous allions directement vers le concret. Qu’il y ait cette participation effective », s’est exprimé le Sénateur Jean Marie Epouma. Ce projet de loi a été adopté le 11 août 2023 au palais du parlement avec amendement.
Par Orland Alain