Les travailleurs du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B) revendiquent le paiement de trois mois d’arriérés de salaire et la prime Covid-19. Ils ont exprimé cette doléance, le 25 août au cours d’une Assemblée générale tenue dans l’enceinte de cet établissement hospitalière.
Cette rencontre a été une occasion pour ces agents de fustiger l’inertie du gouvernement et de leur tutelle dans la résolution de leurs problèmes. Depuis plusieurs années, cette situation perdure.
« En 2021, au moment de la grève, parmi les points de cette grève figurait le problème des arriérés de salaire. Nous avions suspendu la grève jusqu’au moment où le Premier ministre intervienne. Nous avons proposé un protocole d’apurement de ces impayés. Depuis mai 2021, nous avons déposé ce document au gouvernement jusqu’à ce moment, les autorités n’ont jamais réagi et ce protocole n’a jamais été signé. Actuellement, nous réclamons nos droits, parce qu’on ne mendie pas un droit. C’est notre argent ! », a indiqué Berthellet Zebal, Secrétaire général de la section CHU-B de la Confédération syndicale congolaise (CSC).

Vue des participants
Les agents du CHU-B ont aussi déploré le non-paiement des allocations familiales malgré les prélèvements qui s’effectuent sur leurs bulletins de solde. Ces sommes ne sont nullement versées à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Ils ont également évoqué les points sur le retrait des frais d’assurance maladie sans connaitre l’assureur, la non prise en compte du relèvement de l’âge de départ à la retraite, le non-paiement de la prime covid-19 et le déficit en plateau technique. Ces problèmes compromettent sérieusement le bon fonctionnement du CHU-B qui est actuellement en proie à une crise multidimensionnelle.
Ainsi dans la déclaration publiée au cours de leur Assemblée générale, ils exigent du gouvernement le paiement de trois mois d’arriérés de salaires et la prime de covid-19 ainsi que le respect de la concomitance de paiement des salaires avec ceux des fonctionnaires. Ces travailleurs ont par ailleurs demandé le versement d’allocations familiales suspendu depuis années et leur harmonisation à la somme de 5000FCFA ainsi que la suspension de retrait et le remboursement des fraies de cotisation d’assurance maladie.
Au regard des maux qui gangrènent le CHU-B, ils ont exigé aux autorités l’acquisition des équipements de la radiothérapie et de l’hémodialyse, l’installation urgente des équipements des services de la stérilisation et radiologie de même la réhabilitation de tous les ascenseurs. Néanmoins lors de cette assemblée générale, les travailleurs du CHU-B se réservent le droit d’entreprendre des actions de grande envergure sans renoncer à la remise de la grève qui n’était que suspendu.
Par Orland Alain