Hilaire Mounthault est décédé le 26 août à Brazzaville à l’âge de 92 ans. Ancien ministre et sénateur, l’illustre disparu occupait la fonction de Médiateur de la République depuis le 9 août 2001 jusqu’à sa mort.
Au cours de son mandat, il a œuvré pour l’amélioration des conditions de vie des populations au regard des affaires et contentieux soumis à son institution. Mais, beaucoup des congolais méconnaissent l’institution « Médiateur de la République ».
Le Médiateur de la République est une autorité indépendante au service du citoyen. Il a pour objectif de corriger et prévenir les injustices causées aux citoyens par une autorité administrative publique. Sa mission est de faciliter, en dehors de toute procédure judiciaire, le règlement à l’amiable des différends portant sur les droits légaux des citoyens. Il ne se substitue pas aux tribunaux qui rendent des jugements sur les affaires dont ils sont saisis. Par contre, le Médiateur de la République joue le rôle d’intermédiaire entre les pouvoirs publics et les populations lésées dans leurs droits par le dysfonctionnement de l’administration publique.
Dans le cadre des tribunaux, le citoyen qui se sent lésé constitue son dossier et le soumet à la justice avec ou sans l’intermédiaire d’un avocat. Le tribunal convoque les services concernés, entend contradictoirement les parties en présence et tranche ou statue en condamnant la partie qui a tort. Or dans le cas du Médiateur de la République, l’individu qui n’a pas réussi à faire prévaloir ses droits vis-à-vis de l’administration publique, après plusieurs démarches infructueuses, saisit le Médiateur de la République. Celui-ci se substitue gracieusement au citoyen pour demander à l’administration de réparer l’erreur administrative commise ou d’exécuter un jugement devenu définitif en faveur du citoyen. Ainsi, le Médiateur de la République insistera auprès de l’administration publique tant qu’elle n’aura pas donné de suite à ses recommandations ou en cas de besoin à se injonctions.
L’intervention du Médiateur de la République ne s’arrête que lorsqu’une solution est trouvée entre lui et l’administration.
Par Orland Alain