L’eau, ce précieux liquide vital que la nature a offert aux vivants de la planète terre est en passe de devenir un objet de convoitise dans le monde, si l’on n’y prend garde.
Les prévisions de récents rapports de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur l’eau sont inquiétantes. Selon les experts en la matière, les réserves disponibles dans le monde ne resteront que de l’ordre de 40% d’ici à 2030. Ces chiffres sont révélateurs au regard des températures qui oscillent entre les 35 et 45°C dans certaines parties du monde. Ces canicules ne sont nullement de nature à garantir l’existence de ce précieux liquide. Il n’y aura plus d’eau à gaspiller, car elle va devenir dans les toutes prochaines années une denrée rare.
Dans certaines zones où l’on pratique l’agriculture irriguée, l’eau devient de plus en plus rare. Les usagers sont contraints à parcourir des milliers de kilomètres pour s’en procurer. Dans d’autres zones désertiques, la pratique de l’agriculture irriguée s’avère déjà impossible. Les bergers ne savent plus où paître ni abreuver leurs troupeaux. Sur ce, certains Etats de par le monde adoptent déjà des politiques incluant la gestion responsable de l’eau. Les pays d’Afrique centrale qui recèlent encore d’importantes réserves d’eau sont appelés à y assurer une gestion responsable.
Au Congo par exemple, la population consomme l’eau de surface et l’eau souterraine extraite à travers des forages. Ces forages devraient être construits et gérés de manière à garantir la pérennité des réserves d’eau disponibles. Mais, ces forages, associés à la tuyauterie de la Congolaise des eaux (LCDE) sont une preuve tangible qu’au Congo, la gestion responsable du précieux liquide n’est vraiment pas une règle. Le gaspillage d’eau que la population observe à un endroit où un tuyau est sectionné ne peut que renforcer cette opinion. Combien de jours, des semaines, voire des mois, n’a-t-on pas vu l’eau couler à flots sans que n’interviennent les services techniques de la société en charge des questions de l’eau.
Les changements climatiques sont un phénomène planétaire. Il n’est pas exclu que l’Afrique centrale, zone dans laquelle se situe le Congo, où déjà les effets sont perceptibles, en souffre. Les températures surélevées suivies des pluies diluviennes, observées de par le monde, frapperont aussi l’Afrique centrale et partant, le Congo. Les inondations vécues dans la partie septentrionale du pays, plus précisément dans le département de la Likouala ces dernières années en sont des signes avant-coureurs. Il faudrait alors que la sensibilisation se suive pour ne pas vouloir toujours jouer au médecin après la mort, en apportant l’assistance matérielle et sanitaire après la catastrophe.
Au regard de l’importance que revêt l’eau, on peut imaginer que les convoitises qu’attise le pétrole aujourd’hui dans le monde seront celles de l’eau demain.
Par Aurélien LIMBION