La Banque mondiale vient de publier le rapport pays sur le climat et le développement (RPCD) en République du Congo. Ce rapport montre l’impact des changements climatiques sur la population et les approches de solutions pour améliorer la résilience en milieux urbain et rural. Ce document a été présenté, le 10 octobre à Brazzaville, aux étudiants, chercheurs, responsables et cadres du corps académique de l’université Marien N’gouabi.

Le RPCD dévoile les enjeux du changement climatique dont le Congo n’est pas responsable des émissions de gaz à effets de serre (GES). Mais, il subit de plein fouet l’impact de ce phénomène par des précipitations irrégulières ou abondantes qui entrainent des inondations. Ce changement climatique occasionne également des augmentations de température. Il fait de plus en plus chaud dans les grandes agglomérations de Brazzaville et de Pointe-Noire.

Les Universitaires lors de la présentation du rapport

Ce phénomène a ainsi des incidences substantielles, réelles sur le capital humain, physique et naturel du pays. De même, il entraine déjà des déplacements de certaines populations du Congo d’une localité à une autre à la recherche du bien-être. D’autres sont désormais plongées dans une extrême pauvreté dû au manque d’espaces pour pratiquer des activités lucratives.

Ainsi, selon les experts de la Banque mondiale, le statut actuel du Congo n’est plus une option viable. Le pays devrait trouver des approches innovantes pour mobiliser des ressources afin d’améliorer l’accès à l’alimentation, à l’eau, à l’éducation, à la santé et aux infrastructures. A ce sujet, le Congo devrait accélérer le processus de la diversification de son économie en vue d’atteindre une croissance économique non pétrolière.

« L’enjeu de ce rapport est de bâtir une plateforme entre les secteurs public, privé, la société civile et les partenaires techniques et financiers du Congo pour trouver des solutions. Les solutions existent au Congo. Il s’agit seulement de mobiliser des ressources financières additionnelles. Parce qu’actuellement, le Congo se trouve dans une situation financière et budgétaire assez limité. Avec le niveau d’endettement du pays, l’ambition de ce rapport est aussi d’encourager les décideurs à mener un plaidoyer au niveau international pour montrer que le Congo a besoin de l’appui de la communauté internationale », a souligné Nabil M. Chaherli, expert-économiste en chef à la Banque Mondiale.

Cette présentation a aussi suscité quelques réactions des universitaires.   « L’initiative de la Banque mondiale est louable. Pour moi, c’est une bonne chose d’avoir déjà le document écrit. Ce texte arrive à établir le lien entre le développement et le climat. Il aborde un contenu de divers aspects. On est passé des acquis à des situations préoccupantes. Ce document est une sorte d’alerte pour nous. Il réveille nos consciences pour se dire attention, il y a une question qui existe. Ne restons pas aussi passifs dans la gestion de nos ressources, de nos villes et de notre environnement », s’est exprimé Joel Loumeto, écologue – botaniste à l’Université Marien N’gouabi.

Le rapport pays sur le climat et le développement porte sur la thématique : « Diversification de l’économie du Congo : tirer le meilleur parti du changement climatique ». Il a été présenté au public par Nabil M. Chaherli.

Par Orland Alain.