Le charbon anti polluant fabriqué à base des déchets ménagers est devenue à la mode au niveau des ménages à Nkayi dans le département de la Bouenza. Cet engouement des populations fait suite aux séances de sensibilisation de ce produit par le Groupe de recherche et d’échange technologique (GRET).  Une initiative que le GRET compte pérenniser via son programme ‘Villes résilientes d’Owando et de Nkayi’.

Le bio charbon est fabriqué à partir des ordures ménagères, comme les épluchures de manioc, des coques d’arachides et des épis de maïs. Ces trois matières passent par plusieurs opérations de transformation selon des normes du respect de l’environnement. « On a l’étape du broyage, de la carbonisation et du liage pour obtenir au final des carottes aussi nommé charbon bio qu’on fait sécher pendant quatre jours. Ce charbon offre des avantages économiques et surtout écologique. Contrairement au charbon traditionnel ou de bois qui pour l’obtenir, il faut couper les arbres ce qui occasionne la déforestation et accentue les changements climatiques », a expliqué Marvel Stève Nzaba, formateur au GRET.

Echantillon des charbons anti-polluants

Le charbon anti polluant est vendu en détail à 100 FCFA le tas de dix carottes et le carton qui englobe près de 400 briquettes ou carottes à 3500FCFA. La demande du bio charbon est en hausse à Nkayi. Dans cette localité, selon Marvel Stève Nzaba, un échantillon de 204 ménages a déjà testé ce bio charbon.  Le test a été concluant. Les femmes dans les ménages ont témoigné de l’efficacité de ce produit. « Par rapport à nos sondages, on note que les utilisateurs sont satisfaits du produit puisque le bio charbon ne fume presque pas, ne noircit pas le bas de la marmite, brûle efficacement et prend du temps pour se consumer. », a-t-il précisé. « L’utilisation de ce charbon a révolutionné mon quotidien », avance Fleuriane Panghoud chargée de communication du GRET. Même sa cloche pour Martin Bakondolo :« Ma femme ne jure plus que pour le bio charbon et elle a compris qu’en utilisant ce charbon, elle milite pour une cause noble, celle de la préservation de l’environnement ».

Par Kouamba Matondo