Le ministre de l’environnement, du développement durable et du bassin du Congo, coordinatrice technique de la commission climat du bassin du Congo, Arlette Soudan Nonault a ouvert ce 26 Octobre les travaux des experts du deuxième sommet des trois bassins forestiers tropicaux au monde : Amazonie, Bornéo –Mékong et Congo. Cette cérémonie s’est déroulée à Kintelé au nord de Brazzaville.

Durant trois jours, 4500 participants venus des six continents plancheront sur la cause écologique, de la biodiversité, ainsi que sur les mécanismes de conservation et de préservation des écosystèmes.

 « Nous avons toutes les cartes en main pour que ce Sommet tienne ses promesses, en posant sur les fonts baptismaux les termes d’une collaboration fructueuse entre les trois bassins. Si vous êtes ici aujourd’hui, c’est que comme nous au sein du Bassin du Congo, vous avez le sentiment que nous avons une responsabilité en qualité de gardien de la biodiversité mondiale, en tant que poumon de la planète et en tant que régulateur mondiale de l’équilibre carbone sur terre. Vous êtes venus à Brazzaville pour mettre en marche un mouvement historique et pour initier une coopération entre nos trois bassins à la hauteur de nos responsabilités et des défis qui se posent à nous », a déclaré le ministre.

Les assises de Brazzaville intègrent bien la démarche des Nations unies. La décennie 2021 – 2030 des Nations Unies, et plus particulièrement le défi de Bonn qui porte sur les forêts tropicales, les tourbières et les mangroves, prévoient un plan de conservation et de restauration des écosystèmes forestiers de 350 millions d’hectares sur dix ans. Sans l’arrêt de la déforestation à l’horizon 2030, l’ambition commune de l’Accord de Paris ne sera jamais atteinte, selon les deux derniers rapports du GIEC. C’est le chantier titanesque des experts.

 Au cours de la première journée technique, les experts apprendront à mieux se connaître sur les particularités et défis propres de leurs bassins, à identifier des thématiques et axes de travail communs de coopération entre les trois bassins. De même, ils vont réfléchir sur la manière dont ils souhaitent s’organiser pour faire face à leurs obligations de résultats en vue de mieux défendre collectivement leurs intérêts et leurs combats communs. Les participants à cette première réunion technique examineront également les mécanismes appropriés pour accélérer le financement des services écosystémiques.

Tous ces objectifs permettront aux experts d’élaborer progressivement une feuille de route sur la base des besoins propres et communs de leurs écosystèmes ainsi que sur leurs engagements climat et biodiversité.

Par Flore de Jésus.