Les cadres et experts en matière de lutte contre la corruption de la sous-région sont réunis à Brazzaville pour finaliser et adopter les instruments juridiques du réseau des institutions nationales anti-corruption d’Afrique centrale (RINAC). Cette plateforme constitue une synergie commune des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEEAC) pour lutter contre ce fléau. La corruption fait peser de graves menaces sur les économies des Etats. Elle entrave la croissance économique, et sape les efforts de développement.

 « L’exploitation et la distribution équitable des ressources naturelles sont compromises. La lutte contre la pauvreté est fausse, la saine concurrence dans les transactions commerciales, une triste réalité, et même bien plus, en relevant le fait que la corruption et les problèmes qu’elle pose constitue une source d’injustices, de frustrations des populations, ainsi qu’une menace sérieuse à la paix et à la stabilité sociale. A l’évidence, combattre la corruption devient une question de survie collective qui requiert la synergie participative en parlant de nos Etats d’Afrique en général et de la sous-région Afrique centrale en particulier, au risque de cesser d’exister dans le concert des nations qui gagnent », a déclaré le premier ministre Anatole Collinet Makosso.

Selon le chef du gouvernement congolais, l’urgence que revêt la problématique de la corruption, exige sans attendre de rendre opérationnelle la plateforme sous-régionale devant permettre de coordonner les efforts, les synergies, les stratégies et les actions de lutte contre la corruption dans l’espace de la CEEAC.

       Les participants à la réunion extraordinaire du RINAC

De son côté, le président de la haute autorité de lutte contre la corruption (HALC) du Congo, Emmanuel Ollita ONDONGO, s’est réjoui de la tenue de ces assises dans la ville capitale.

« Le réseau des institutions nationales anti-corruption d’Afrique centrale qui va être opérationnalisé au cours des travaux de cette réunion extraordinaire est un signal fort de notre engagement collectif à coopérer fermement à la lutte contre la corruption. J’invite les participants aux différents ateliers à mutualiser nos énergies afin qu’ensemble nous nous engageons résolument à faire aboutir la mise en œuvre de l’outil que voudrait se doter l’Afrique centrale dans son combat acharné contre la corruption », s’est exprimé le président de la HALC.

De même, le président de transition du réseau des institutions nationales anti-corruption d’Afrique centrale, le gabonais Nestor MBOU, reste convaincu du soutien indéfectible des autorités des Etats membres aux efforts multiformes de lutte contre la corruption.

 La cérémonie d’ouverture de la réunion extraordinaire d’opérationnalisation de la mise en place de la plateforme sous-régionale des institutions nationales anti-corruption d’Afrique centrale a été patronnée par le premier ministre, chef du gouvernement congolais, Anatole Collinet Makosso en présence des présidents des organisations de lutte contre la corruption et des représentants des agences du système des Nations Unies et des cadres et experts de la sous-région CEEAC.

Par Orland Alain