Les travaux de la réunion extraordinaire du réseau des institutions nationales anti-corruption (RINAC) se sont achevés, le 24 janvier à Brazzaville, sous une note de satisfaction.
La rencontre du Congo a permis aux délégations venues des pays de la sous-région Afrique centrale d’adopter les statuts, le règlement intérieur et financier, ainsi que le code d’éthique et de déontologie de l’organisation. L’approbation de ces instruments ouvre une nouvelle ère pour les pays de la zone CEEAC de mener le combat contre la corruption.
Au cours de leurs échanges, les participants ont bien défini le rôle du RINAC. Ils ont supprimé toutes attributions tendant à faire du RINAC un organe spécifique d’enquêtes et d’investigations susceptible de remplacer les institutions nationales anti-corruption. La coopération entre ces Etats membres se résume dans le cadre des enquêtes conjointes ou pour les besoins d’études. De même, les délégués ont accordé aux organisations de la société civile de chaque Etat œuvrant dans la lutte contre la corruption la possibilité de participer au conseil des chefs des institutions nationales anti-corruption (INAC) en qualité d’observateur. Pour la mobilisation des fonds, chaque Etat membre du RINAC devrait contribuer à hauteur de 1% de son budget annuel.
A l’issue des travaux, les participants ont formulé quelques des recommandations à savoir l’accélération du processus d’installation du RINAC ; la dissociation du règlement intérieur du règlement financier pour en faire deux documents distincts.
A la clôture des assises de Brazzaville, le président de la haute autorité de lutte contre la corruption (HALC), Emmanuel Ollita Ondongo, a salué l’esprit de solidarité qui caractérise les relations entre les pays membres de la CEEAC.
« Cette réunion de Brazzaville nous a permis de doter notre plateforme zone Afrique centrale, des documents juridiques qui lui permettront d’exister en tant qu’instrument sous-régional, continental et international, dans la lutte contre la corruption. Ce, afin de donner à notre sous-région Afrique Centrale le rôle substantiel d’être le futur rempart de la lutte contre la corruption ; la possibilité d’échanger sur les différentes perspectives et contraintes, en amont comme en aval de chaque Institution nationale, et de tracer des pistes d’actions pertinentes », a précisé le président de la HALC.
Aujourd’hui, la corruption freine le développement des Etats. Lutter contre ce fléau devient une question de survie collective.
Par Orland Alain