Le ministre du plan, gouverneur de la Banque mondiale en République du Congo, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a ouvert, le 19 mars à Brazzaville, l’édition 2024 de la revue de la performance du portefeuille des projets, couplée à la semaine de partage de connaissances.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence de la représentante résidente de la Banque mondiale au Congo, Louise Pierrette Mvono, des membres du gouvernement, des experts et partenaires au développement, ainsi que de quelques invités de marque.

La revue annuelle du partenariat Congo-Banque mondiale est placée sous le thème : « Optimisation de la performance du portefeuille de la Banque mondiale en République du Congo ».

 Elle permettra aux experts et partenaires au développement d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des projets financés par la Banque mondiale et d’aborder de nouvelles problématiques qui influencent la performance du portefeuille en République du Congo.

Vue des participants

D’après, Louise Pierrette Mvono, le portefeuille de la Banque mondiale au Congo compte actuellement un actif de 767 millions de dollars, avec une augmentation significative de la taille individuelle des projets qui passe de 27 millions de dollars en 2016 à 64 millions dollars en moyenne pour cette année fiscale. Le pipeline des projets, entre le mois de mars et de juin, ainsi que pour la prochaine année n’est pas négligeable. Ce portefeuille est dominé par des projets d’investissement liés aux programmes axés sur des résultats. L’atteinte de ces résultats ne peut se faire sans une prise de conscience des problèmes confrontés par les bénéficiaires. 

« Nous devrons, en effet, faire de notre mieux pour atteindre des résultats plus palpables et plus tangibles. Et, nous espérons que cette rencontre nous offrira l’occasion de revisiter nos outils de travail, notre système de suivi de la mise en œuvre, nos stratégies d’intervention, en lien avec nos objectifs de performance pour maintenir et asseoir un portefeuille pays de qualité à moindres risques fiduciaires. Il va nous falloir au cours de ces deux jours discuter des défis qui nous empêchent d’être aussi efficace qu’efficient dans la gestion des ressources humaines et financières que la République du Congo nous confie pour contribuer à sa croissance économique, tout en améliorant les conditions de vie des populations les plus vulnérables », s’est exprimée la représentante de la Banque mondiale au Congo.

 Les experts et partenaires au développement des Agences du système des Nations Unies

 De son côté, le ministre du plan, de la statistique et d’intégration       régionale a loué le partenariat entre la Banque mondiale et le Congo.       L’intervention de la Banque mondiale a permis d’augmenter l’enveloppe du portefeuille à un montant minimal de 60 millions USD par projet. Mais, ce portefeuille exige une attention soutenue sur la performance. « La qualité de notre portefeuille des projets reste intrinsèquement liée à la performance exigée des coordonnateurs recrutés à la tête des unités de gestion. Ils sont tenus par les termes de l’accord de financement.  Ils sont attendus au double plan de la gestion administrative et fiduciaire du projet et sont implacablement jugés à travers le taux de décaissement et l’état des dépenses inéligible en fin de projet », a déclaré le ministre.

Par ailleurs, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackasa déploré la lenteur de la Banque mondiale dans la délivrance des avis de décaissement de non objection. « L’optimisation de la performance est mise en orbite cette année, il sied d’indiquer qu’il me revient trop souvent, d’être alertée sur la lenteur toujours regrettable de la Banque dans la délivrance des avis de non objection, compromettant l’atteinte des résultats dans les délais escomptés. Or, l’optimisation de la performance ne saurait répondre à nos attentes sans la contribution de la Banque, par sa diligence dans la mise en œuvre de ses procédures de traitement des dossiers et sa prise en compte des spécificités d’un contexte national éloigné des bureaux de l’hémisphère nord, de Washington », a martelé le gouverneur de la Banque mondiale en République du Congo.

La présente revue offrira aux deux parties une fois de plus l’opportunité de consolider les acquis obtenus en matière de gestion des opérations de développement en République du Congo.

Par Orland Alain