Le ministre d’État, ministre des industries minières et de la géologie, Pierre Oba, a lancé, sous une pluie battante, les travaux de construction de la mine de Nabeba, à Souanké, dans le département de la Sangha.
La cérémonie s’est déroulée, le 08 mai 2024, en présence des ministres camerounais en charge des mines, Gentry Calistus Fuh, et des transports, Jean Ernest Massena Ngale Bibehe, ainsi que des autorités locales. Avec ce lancement, le méga projet d’exploitation transfrontalière Balam-Nabeba, porté par les Chefs d’Etat, Paul Biya du Cameroun et Denis Sassou N’Guesso du Congo, entre dans sa phase de réalisation. Le projet de Nabeba et les autres projets d’Avima et Badondo représentent un investissement total de près de dix milliards de dollars. Plus de 2/3 de ce budget seront consacrés à la construction d’infrastructures ferroviaires et portuaires à la fois en République du Congo et en République du Cameroun. Ces infrastructures seront financées par le consortium mené par Bestway Finance Limited. De même, ce financement est réalisé sans endettement public, préservant ainsi la santé financière des Etats partenaires.

La population en liesse.
La mise en production de la mine Nabeba est prévue pour 2025. Au cours de son exploitation, elle va générer plus de 20 mille emplois directs et indirects destinés aux populations et plus de 25 milliards de dollars en retombées fiscales directes pour la République du Congo. La mine exploitera un minerai de fer de haute teneur enrichi à 65% pour l’industrie moderne de l’acier. Le transport ferroviaire débutera en 2027, avec une montée progressive de la production pour atteindre une capacité de 125 millions de tonnes d’ici à la fin de la décennie. Cette exploitation propulsera le Congo au 5e rang mondial des pays producteurs de fer.
Le ministre d’Etat congolais, Pierre Oba, a saisi cette occasion pour louer les potentialités des trois gisements en projet d’exploitation. Le ministre d’Etat congolais a également attiré l’attention des investisseurs dans l’exécution du projet jusqu’à son terme.
« Les réserves de fer du gisement de Nabéba sont de l’ordre d’un milliard cinq cent millions de tonnes, celles d’Avima d’un milliard quatre millions de tonnes, et enfin celles de Badondo six cent soixante-dix-neuf millions de tonnes. Les perspectives de production annuelle sont en moyenne de 22 à 35 millions de tonnes par année pour chaque projet. Aussi, voudrais-je attirer l’attention de nos chers partenaires, que le respect des engagements conventionnels et d’autres textes en matière des mines, est une exigence à observer rigoureusement. Tout comportement qui pourrait compromettre le développement du projet est à bannir », a martelé Pierre Oba.
De leur côté, les membres du gouvernement camerounais se sont réjouis du début de l’exécution du projet intégrateur transfrontalier. Ce projet d’exploitation minière constitue un modèle de coopération sud-sud.
Par Den Elga.