Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a sensibilisé les élèves de l’école primaire Kintélé fleuve, située dans la banlieue nord de Brazzaville, sur la gestion de l’hygiène menstruelle. Cet échange s’est déroulé récemment après la célébration de la journée internationale de l’hygiène menstruelle. Cette journée a été commémorée en différée sous le thème : « Ensemble pour un monde adapté aux Règles ». La possibilité de s’occuper correctement de son corps pendant les règles est une partie essentielle de la liberté fondamentale de la jeune fille. Le choix de la date du 28 mai correspond ainsi à la durée moyenne du cycle menstruelle de la femme.

Au Congo, la célébration de la 10ème édition de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle a été marquée par un échange entre les agents des systèmes des Nations unies et les apprenants des classes de CE2 au CM2 sur le cycle menstruel, l’hygiène menstruelle et quelques conseils pratiques. Ce partage a permis aux organisateurs de présenter à cette couche juvénile les manières de prendre soins de son corps et de se comporter en cette période des menstrues.

L’échange s’est déroulé de façon ludique. Pour édifier les enfants, les organisateurs ont animé des ateliers pratiques de conception adaptés aux règles. Vingt-huit perles correspondant à la durée moyenne du cycle menstruel ont été présentés aux enfants. Ces perles ont été subdivisées en deux groupes représentant deux couleurs pour chacun. Le premier groupe constitué de cinq perles de couleur rouge correspond à la durée moyenne des jours des menstrues. Le second porte sur le reste des jours du cycle. Au cours de cette rencontre, les animateurs ont conseillé aux apprenants de se confier aux parents et responsables des établissements dès la parution de leurs premières menstrues. Les jeunes filles devraient utiliser les objets appropriés et s’abstenir à se moquer de leur camarade en cette période.  Selon les données du rapport d’évaluation des besoins dans les écoles congolaises, publié en 2022, moins d’une école sur deux dispose de l’eau potable, du savon, des toilettes assainies et d’endroits mis à la disposition des filles pour une bonne gestion de l’hygiène menstruelle.

Ainsi, le manque d’accès d’eau potable et d’une bonne gestion de l’hygiène menstruelle a un impact sur l’éducation des filles au Congo. Cette situation favorise parfois l’absentéisme des jeunes filles dans les établissements. A ce sujet, le directeur de l’établissement Kintélé Fleuve, Boris Ndzeba,  a sollicité la pérennisation de l’activité dans les établissements pour préserver la santé des jeunes filles.  De son côté, le chef de l’Unité nutrition et point focal genre au Programme alimentaire mondial, Yvant NGuetimo a souligné l’importance d’un investissement de près de 130 millions de dollars pour doter au moins 1817 écoles primaire au Congo un meilleur accès à l’eau potable, des toilettes assainies. Ces conditions devraient inclure une cabine pour les jeunes filles à se laver et à se changer. 

 Pour l’Unicef, des stratégies nationales ont été élaborées dans le cadre de la coopération 2020-2024 pour une bonne gestion de santé et de l’hygiène menstruelle. Mais, des modules de formation et des normes de construction devraient intégrer le curricula scolaire du cycle primaire au Congo.

Par G.N.