Les travaux de la 74ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique se sont achevés le 30 août à Brazzaville. Cette session qui s’est déroulée sous le thème : « un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tout le monde », a permis aux participants de réfléchir sur les questions de santé des peuples d’Afrique.

Les délégués ont aussi saisi cette occasion pour plancher sur la poursuite de l’agenda et les nouvelles stratégies du Bureau régional de l’OMS-Afrique, l’engagement des partenaires, la motivation et le niveau de responsabilité des Etats membres au cycle d’investissements de cette institution régionale. De même, ils ont procédé à l’élection du nouveau directeur régional de cette organisation. C’est le Dr Faustine Englebert Ndugulile, d’origine Tanzanienne, qui a été désigné pour présider à la tête de l’OMS-Afrique les prochaines années. Il succède au Dr Rebecca Matsidiso Moeti.

Au terme de 5 jours d’échanges fructueux et constructifs, les délégués ont adopté plusieurs documents liés au développement des systèmes de santé résilients, durables des pays membres et au bon fonctionnement de l’institution OMS-Afrique. Le rapport sur le renforcement de la production locale de médicaments et de vaccins a été ainsi approuvé par les délégués. Ce document permet aux États membres de planifier et de mettre en œuvre des actions stratégiques afin d’établir et d’accroître la production des médicaments, des vaccins et d’autres technologies de la santé.

 Les experts en santé ont aussi acquiescé le rapport sur la mise en œuvre de la stratégie mondiale de sécurité alimentaire. En effet, plusieurs personnes meurent en Afrique à cause de la mauvaise qualité des aliments.  L’adoption de ce document permettra aux États membres de renforcer les systèmes nationaux de contrôle des aliments.

La rencontre de Brazzaville a également permis aux délégués de poser le diagnostic de la récurrente problématique des épidémies en Afrique afin de parfaire des stratégies de prévention et de riposte. « Nos travaux se sont déroulés dans un contexte sanitaire marqué par l’épidémie de Mpox qui frappe plusieurs pays d’Afrique et du monde.  Ces assises ont été, pour nous, une opportunité pour affiner nos stratégies et des politiques de santé publique dans un esprit d’intégration africaine. Nous enjoignons les meilleurs processus d’anticipation ; lorsque l’épidémie se présente à votre porte afin que vous puissiez réagir dans les meilleurs délais », a déclaré le ministre congolais de la santé et de la population, Gilbert Mokoki, président du comité régional de la 74ème session qui a procédé à la clôture de ces assises. Cette maladie suscite des craintes dans le monde. Elle se propage avec une vitesse exponentielle dans les zones endémiques.

A ce sujet, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhonom Ghebreyesus, a déclaré, le 14août 2024, l’épidémie de Mpox une urgence de santé de portée internationale.  Pour stopper la transmission interhumaine et contenir la maladie, l’OMS a lancé un plan mondial de prévention et de riposte. De son côté, La directrice régionale de l’OMS sortante, le Dr Moeti Matshidiso, a invité les États membres à l’utilisation de la vaccination ciblée et d’autres mesures de traitement médical. Elle a par ailleurs souligné l’importance de la détection précoce de l’endiguement des épidémies depuis leur source et de la gestion des cas graves.  Elle a en outre relevé la nécessité d’un soutien psychologique et du renforcement des capacités de dépistage local.

Le Dr Moeti Matshidiso a aussi réaffirmé l’engagement de l’OMS et du CDC Afrique à travailler ensemble pour consolider les capacités établies en matière de prévention et de riposte. La prochaine session du comité de l’OMS se tiendra les 25 et 29 août 2025 à Lusaka, en Zambie. Les assises de Brazzaville ont réuni plus de 600 délègues de 46 États membres.

Par Flore de Jésus