Le Congo a célébré la 38ème journée nationale de l’arbre. Cette commémoration a mobilisé les corps constitués nationaux et internationaux ainsi que les forces vives de la nation pour reverdir les artères principales des villes et quartiers des localités. A cette occasion le président du Conseil supérieur des églises de réveil du Congo (COSERCO), Germain LOUBOTA, a déclaré, dans une interview réalisée avec Datsoue News, que planter un arbre, c’est assainir notre environnement et améliorer notre bien-vivre avec la nature que Dieu nous a donnée.

Datsoue News (DN) : Qu’est ce qui justifie la présence du COSERCO au planting d’arbres, ce 06 novembre 2024, au pavillon présidentiel et sur les artères de la ville capitale ?

 Germain LOUBOTA (GL) : La présence du Conseil supérieur des églises de réveil du Congo (COSERCO) est une invitation que les autorités nous ont adressée à l’occasion de la 38ème journée nationale de l’arbre. Cette journée a été instituée par le Président de la République, il y a 40 ans. La commémoration de cette année a consisté à reverdir Brazzaville en lui faisant à nouveau porter sa superbe robe verte d’autrefois qu’elle a perdue. Tout le monde sait que Brazzaville, c’est ‘’ Brazza la verte ‘’.  Avec les changements climatiques qui occasionnent la dégradation de l’environnement, les autorités ont pensé qu’il faut reverdir nos villes, quand on sait tous les bienfaits qu’un arbre peut apporter à l’humanité.

DN : Le thème de cette journée est : 2 millions d’arbres pour les villes vertes et durables. Vous en tant que serviteur de Dieu, quel est le sens spirituel que vous donnez à ce thème ?

GL : Le sens spirituel, pour nous c’est simple. C’est vrai que nous sommes des religieux.  Tout ce que nous pouvons déclarer pour manifester notre foi, c’est de recourir tout simplement à ce que dit la parole de Dieu. Lorsque Dieu crée l’humanité, il a donné l’herbe, mais aussi les arbres qui portent de fruits comme nourriture à l’homme, Genèse, chapitre 1, verset 29. Donc, dans l’arbre, il y a beaucoup de bienfaits. Non seulement dans l’arbre porte de fruits, mais aussi il apporte un bel ombrage. Comme le dit le thème de la 38ème édition de la journée nationale de l’arbre, quand on cherche à reverdir, c’est justement pour avoir un environnement sain et non dégradé. Cet environnement s’assainit au travers de tout ce que l’arbre peut produire telle que la chlorophylle pour l’oxydation de la nature, mais aussi pour tout ce qu’il peut donner pour notre bien commun.

DN : Quel conseil pouvez-vous donner aux populations, notamment aux chrétiens qui ont des réticences pour accomplir cet acte civique de planting d’arbres ?  

 GL : Les populations ont tendance à ne voir que l’acte politique posé par nos dirigeants et toutes les dépenses qui sont liées à cette célébration. Mais encore une fois, quand on sait ce qu’un arbre procure à l’homme, je pense que c’est un bel investissement de planter un arbre, non seulement à l’occasion de la journée nationale de l’arbre, mais à tout moment.  Au plateau de 15 ans, par exemple, quand vous marchez aujourd’hui dans les rues, vous voyez que toutes les parcelles n’ont pratiquement plus d’arbres. Quand il fait chaud, il y a la chaleur parce qu’il manque des arbres pour absorber cette chaleur. Cela devient suffoquent de vivre dans un tel environnement. Donc, le conseil que nous pouvons donner, c’est de penser toujours à planter un arbre parce que planter un arbre, c’est assainir notre environnement et améliorer notre bien-vivre avec la nature que Dieu nous a donnée.

DN : Le COSERCO veut-il impulser une nouvelle dynamique auprès des pouvoir publics ?

GL : Non, pas du tout. Vous savez que le COSERCO est l’une des institutions qui fait partie aujourd’hui des forces vives qui a toujours participé aux activités de l’Etat lorsque les autorités nous sollicitent. Au COSERCO, notre slogan est : « le COSERCO est là pour le bien de la Nation et de l’église ».   Il vous souviendra que lorsqu’il y a eu la COVID, la prière interconfessionnelle   qui a été faite à l’époque, c’était ensemble avec les confessions religieuses et le contenu de ce culte a été pratiquement inspirer par le COSERCO. En plus le Conseil supérieur des églises de réveil du Congo est l’un des trois conseils qui gèrent le culte, qu’il soit le culte musulman ou culte chrétien.   Il y a trois conseils à savoir, le conseil supérieur islamique, le conseil œcuménique des églises chrétiennes dites traditionnelles et le conseil supérieur des églises de réveil du Congo.

DN : Nous sommes arrivés pratiquement à la fin de notre interview, avez-vous un dernier message ?

GL : Un dernier message ! Nous voulons seulement rassurer le peuple de Dieu que le COSERCO est toujours là.  Vous avez dû apprendre que dernièrement qu’il y a une autre structure qui s’est créée pratiquement avec le même objet que le COSERCO.  C’est vrai que c’est une structure qui s’est créée, mais cette structure n’est venue remplacer le COSERCO, au contraire le COSERCO est là. Notre structure, le COSERCO, a une longueur d’avance sur celle qui vient. Nous déplorons simplement que cette structure ne peut pas avoir le même objet que le COSERCO, parce que le principal objet du COSERCO, c’est d’être d’abord l’interface entre les pouvoirs publics et l’ensemble des églises.  Entant interface d’après nos statuts, le COSERCO c’est le seul, organe qui doit assurer ce combat sur toute l’étendue du territoire national. Il a été créé justement pour qu’il n’y ait jamais de velléités, de divisions entre nous, mais toujours de rechercher l’unité des enfants de Dieu. C’est pour cela que nous allons véritablement implorer la grâce de Dieu.  Lorsque le peuple de Dieu n’est pas uni, c’est par là que l’ennemi entre pour détruire toute la nation.

Propos recueillis par Orland Alain