Les sénateurs ont adopté, en deuxième lecture, le projet de loi de finances pour l’année 2025. Cette loi consacre le basculement de l’ensemble des ministères à la budgétisation en mode programme. 

 Elle s’inscrit dans le cadre de la poursuite des réformes économiques et financières soutenues par la facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international (FMI). Sa mise en œuvre vise à garantir la stabilité macroéconomique, l’amélioration de la gestion des finances publiques et la viabilité de la dette publique.

 Le budget de l’État, exercice 2025, est arrêté en ressources à la somme de deux mille cinq cent cinquante milliards six cent quatre-vingt-quatorze millions (2.550.694.000.000) de francs CFA et en dépenses à la somme de deux mille cent quatre-vingt-dix-huit milliards six cent quatre-vingt-quatorze millions (2.198.694.000.000) de francs CFA. Il dégage un solde budgétaire excédentaire de 352 milliards de francs CFA. Selon le rapport de la Commission économie et finances du Sénat, cet excédent budgétaire est affecté à la réduction du déficit de trésorerie.L’inflation mesurée par l’indice du prix à la consommation harmonisé (IPCH) se situerait à 3,6% en 2025. Et, la croissance économique s’établirait à 3,8% contre 3,3% en 2024, en raison du regain de l’activité dans le secteur hors pétrole et de la résilience du secteur pétrolier.

Ce projet de loi a été défendu au Sénat, en plénière, par le ministre de l’économie et des finances. Jean Baptiste Ondaye a rassuré, dans son intervention, les élus de la Chambre haute du Parlement de la bonne exécution de ce budget. « Des dispositions sont déjà prises pour pallier certaines faiblesses constatées dans l’exécution des budgets de l’Etat. Par exemple, le problème de rétrocession des ressources relatives aux impôts et taxes aux collectivités locales sera réglée par la mise en place du compte unique du Trésor et du Trésor Banquier. Nous pensons qu’à partir du mois de janvier 2025, le compte unique du Trésor sera mis en place et commencera à fonctionner. Telle est la volonté du Président de la République qui nous a instruit à compter du 1er janvier que tous les paiements se fassent par le Trésor public », a déclaré le ministre de finances.

 Le projet de loi de finances, exercice 2025 a été élaboré dans un contexte international dominé par des tensions géopolitiques.

Par Orland Alain.