Le déclenchement du conflit en République Centrafricaine en 2013 a jeté sur le chemin de l’exil plus de 1,3 million de personnes. Plus de 650 000 déplacés ont trouvé refuge dans les pays voisins.
Pour résoudre cette situation, plusieurs partenaires de la sous-région et internationaux œuvrent actuellement au retour des réfugiés Centrafricains dans leur pays. Au nombre de ces partenaires, figure le ‘’ Cor Groupe ‘’ qui est composé des Etats- Unis, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale, la Suisse, le PNUD et l’Union Européenne ainsi que de la Coalition Amahoro. Ce groupe de soutien s’est engagé à fournir un appui coordonné à la Plateforme CAR et à créer des synergies efficientes avec les gouvernements signataires de la déclaration de Yaoundé.
Présente à la deuxième réunion ministérielle de la Plateforme d’appui aux solutions en lien avec les réfugiés centrafricains, la délégation de l’Union européenne a réaffirmé son engagement à soutenir toutes les initiatives en faveur des déplacés de force de la crise Centrafricaine. En outre, l’Union Européenne, qui est d’ores- et-déjà engagée dans le pacte mondial sur les réfugiés, a décidé d’accompagner cette initiative afin de permettre aux personnes déplacées de force de voir l’avenir avec plus d’objectivité.
« Le projet de mécanisme de coopération régionale pour des solutions à la situation des déplacés en République Centrafricaine que nous avons décidé de financer en 2023-2024 doit assurer le retour et l’intégration des réfugiés Centrafricains dans leur pays. C’est dans cette logique que s’inscrit ce projet. Nous avons financé le travail du Secrétariat de la Plateforme avec une subvention de 2 millions d’euros. Nous intervenons également auprès des réfugiés Centrafricains dans les pays voisins. Au Cameroun, 18 millions d’euros ont été alloués, par exemple, pour soutenir la résilience économique des réfugiées », a déclaré le représentant l’ambassadeur de l’UE.
Par ailleurs, d’autres programmes de soutien aux réfugiés centrafricains ont été initiés en République Démocratique du Congo (RDC), au Tchad et au Soudan du Sud afin d’améliorer l’accès à une éducation de qualité et à la cohésion sociale. Au total, le fonds de développement régional de l’Union européenne consacré à la crise Centrafricaine s’élève à 40 millions d’euros, en plus du portefeuille bilatéral, géré par la délégation de l’UE dans les pays voisins de la République Centrafricaine.
De son côté, la Coalition Amahoro est disposée d’appuyer toutes initiatives pour faciliter le retour des réfugiés Centrafricains. « Notre but est de soutenir les initiatives du secteur privé. On cherche aussi les partenariats dans tous les pays allant dans le sens d’améliorer les conditions des réfugiés et de faciliter leur retour dans leur pays. Je vous invite, si vous avez des partenariats ou des initiatives, on peut entrer en contact avec vous pour se soutenir mutuellement et voir quels sont les projets que nous pouvons mettre en place dans le pays pour soutenir les réfugiés Centrafricains », a indiqué Daisy BARTLETT, déléguée de la Coalition Amahoro, basée à Nairobi au Kenya.
La deuxième réunion ministérielle du Comité de Pilotage de la plateforme d’appui aux solutions dans le cadre des déplacements forcés liés à la crise centrafricaine, tenue du 19 au 21 février 2025, à Brazzaville en République du Congo, a permis aux participants d’évaluer les efforts fournis par la République Centrafricaine pour la consolidation de la paix, la stabilité, la sécurité et la réconciliation.
Par Flore de Jésus.