La Banque mondiale a débloqué 133 millions de dollars, soit environ 84 milliards FCFA, pour financer le projet de Protection sociale et d’inclusion productive des jeunes (PSIPJ) en République du Congo.
Ce projet vise à fournir une aide d’urgence aux ménages touchés par la crise sanitaire et économique provoquée par la covid-19 et à accroître l’accès des ménages des jeunes pauvres et vulnérables aux filets sociaux dans les zones d’intervention.Il sera exécuté dans onze départements du Congo à savoir, Brazzaville, Pointe-Noire, Kouilou, Niari, Lékoumou, Bouenza, Pool, Plateaux, Cuvette, Sangha et Likouala.
Les actions de ce projet vont se focaliser sur les transferts monétaires et le soutien aux activités génératrices de revenus (AGR) dans ces localités. Dans les villes de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso, l’accent sera mis, en revanche, sur l’entrepreneuriat et la formation en apprentissage des métiers aux jeunes. À ce sujet, le PSIPJ envisage d’aider 22.000 ménages très pauvres ; 5000 personnes âgées vivant seules et celles vivant avec handicap ; 40.000 jeunes candidats à l’entrepreneuriat et 5000 désirant apprendre un métier.
Ainsi, ces ménages bénéficieront des Transferts monétaires conditionnels (TMC) et des Transferts monétaires des activités génératrices de revenus (TMAGR). Pour être éligible à ces transferts monétaires, le candidat doit être de nationalité congolaise ou étrangère ou encore un réfugié reconnu par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Il doit présenter un état d’extrême pauvreté. En outre, il doit avoir au sein de son ménage soit une femme enceinte, soit un enfant âgé de 0 à 20 ans, soit une personne âgée de plus de 60 ans, soit une personne vivant avec handicap.
Le projet PSIPJ offrira précisément aux jeunes, deux parcours de formation à savoir, la formation à l’entrepreneuriat et la formation à l’apprentissage d’un métier. Les jeunes candidats à ces formations doivent être âgés de 18 à 35 ans au moment de l’inscription, déscolarisés et sans emploi ou exerçant une activité dans le secteur informel. Selon le coordonnateur du projet, Antoine Régis Ngakegni, les jeunes sélectionnés bénéficieront d’une formation professionnelle de six à neuf mois en rapport avec le métier choisi. À l’issue de cette formation, ils recevront un financement pour obtenir l’équipement nécessaire au démarrage de leurs activités.
Le projet PSIPJ s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale d’action sociale. Cette politique ambitionne de renforcer l’autonomie des jeunes vulnérables et de soutenir la résilience des ménages les plus défavorisés. Le PSIPJ s’engage à consolider et à poursuivre les activités des projets antérieurs, tel le projet Lisungi.
Par Den Elga.