Les femmes vivant avec handicap en République du Congo et les femmes réfugiées handicapée renforcent leurs capacités en gestion efficientes de leurs activités génératrices de revenus (AGR). Cette formation est organisée par le Collectif LAMUKA, en partenariat avec l’ONG Congo Entreprise Développement. L’initiative vise à l’autonomisation économique de la femme. Elle s’inscrit dans le prolongement de la célébration de la journée internationale des droits de la femme.

Ces femmes vivant avec handicap seront formées, durant un mois, sur la manière de gérer leurs activités à travers les outils de gestion comme le journal de caisse, la fiche des stocks et la fiche clientèle. Cette valeur ajoutée viendra les faire sortir de la routine. « Quand on gère une activité sans journal de caisse ou de manière artisanale, il n’y a aucune évolution. Cette formation vient mettre en place les outils de gestion qui vont leur permettre, au fur et à mesure, de retracer leurs approvisionnements, leurs entrées et sorties d’argent et leur gestion de stocks. Ces femmes ont déjà la compétence. Mais, elles font souvent confiance à leurs têtes. Or, on ne gère pas une activité comme cela. Il faut écrire soit sur un registre, soit sur une fiche, qu’on pourra les proposer, question de suivre leurs stocks et leurs caisses. Cette formation viendra ainsi renforcer leurs compétences », a précisé Dorian Nkodia, Formateur et conseiller à l’entrepreneuriat à Congo Entreprise Développement.

 La présidente du Collectif LAMUKA, Gustavine Louzolo Massanga.

De son côté, la présidente du Collectif LAMUKA, Gustavine Louzolo Massanga, a salué la tenue de cette formation. Car, elle vient à point nommé pour combler le déficit de connaissance de gestion de ces femmes. « Au lieu de donner seulement des kits à ces femmes, c’est mieux de les former. Nous ne sommes pas allés loin du thème de cette année notamment, de la journée internationale de la femme, qui parle de l’autonomisation.  La femme vivant avec handicap a un problème. Elle peut entreprendre un petit commerce, mais cela ne marche pas parfois. Pour surmonter cette difficulté, nous n’avons pas voulu que les solutions viennent d’ailleurs. Nous nous sommes dits, voilà au moins l’occasion de les former. À travers la formation, elles pourront savoir pourquoi leur commerce ne prospère pas et pourquoi elles n’avancent pas. Nous savons que sans la formation, nous ne pouvons pas avancer », a déclaré la présidente du Collectif LAMUKA.

Pour cette première expérience, 10 femmes sont concernées dont 2 femmes réfugiées handicapées centrafricaines vivant en République du Congo. Ces femmes ont été sélectionnés par rapport à leurs champs d’activités.  Certaines exercent dans la pâtisserie, la couture, d’autres pratiquent le commerce à l’étalage. Nous avons un facteur innovant, qui sont les femmes réfugiées. Le choix de ces femmes réfugiées se justifie par leur vulnérabilité dans les pays d’accueil.   « Nous avons introduit un facteur innovant dans notre management.  Nous avons inséré les femmes réfugiées dans notre formation. Les réfugiées qui viennent des pays en guerre, perdent tout. Pour ces femmes, elles ont une triple peine. Elles sont des femmes, de même handicapées et réfugiés. Ainsi, nous avons compris qu’il y a un problème d’inclusion sociale des réfugiés au Congo. Pour aider ces femmes réfugiées, nous avons saisi cette opportunité de les former », a indiqué Gustavine Louzolo.

La formation des femmes vivant avec handicap intitulée ‘’Top Vente ‘’ s’est ouverte le 11 mars. Elle se déroule par des cours théoriques et des entretiens individuels. Cette formation s’achèvera le 4 avril 2025.  Le Collectif Lamuka comme son nom l’indique, c’est le réveil. Il œuvre pour l’autonomisation de la femme handicapée. Ses axes de prédilection demeurent l’entrepreneuriat adapté, la lutte contre les violences basées sur le genre, la santé reproductive et la lutte contre les avortements clandestins.    

Par Orland Alain.