Le Conseil départemental de la santé de Brazzaville a tenu, le 28 mars 2025, sa première session inaugurale. Ces assises avaient pour but de renforcer la gouvernance locale du système de santé déconcentré et décentralisé dans le département de Brazzaville. Les travaux de cette session ont été ouverts par le Préfet du département de Brazzaville, Pierre Cebert Ibocko- Onangha, en présence du Représentant par intérim de l’OMS au Congo, le Dr Vincent Dossou Sodjinou et du Directeur départemental des soins et services de santé de Brazzaville, le Dr Raphaël ISSOÏBEKA.

Cette session a permis aux participants de plancher sur les textes qui régissent le conseil départemental de la santé de Brazzaville et sur le système national de santé. De même, ils ont été édifiés sur la situation épidémiologique du paludisme, de la tuberculose et du VIH/SIDA en République du Congo et dans le département de Brazzaville. Ces trois maladies continuent à faire des ravages au sein de la population. La prévalence de ces trois fléaux reste élevée dans les circonscriptions sanitaires de Brazzaville. 

Les membres du Conseil départemental de la santé de Brazzaville.

« Pour ces trois maladies, nous avons encore une grande prévalence. En 2024, nous avons enregistré plus de 58.000 cas du paludisme. Le premier motif pour lequel le patient arrive dans nos formations sanitaires, c’est le paludisme. Lorsqu’on fait un test sur le patient, on finit par découvrir qu’il a le paludisme. Cette maladie reste toujours la première cause des consultations. La prévalence du VIH/SIDA demeure encore plus élevée. Nous avons baissé la garde sur les mesures préventives. Il va falloir faire passer le message pourque chacun puisse prendre l’engagement de travailler si nous voulons vraiment réduire la prévalence du VIH/SIDA. C’est la même chose pour la tuberculose. Pour autant on guérit la tuberculose si on la dépiste tôt », a souligné le Dr Raphaël ISSOÏBEKA.

 Le Représentant par intérim de l’OMS au Congo a salué, pour sa part, la tenue de ces assises. Le Dr Vincent Dossou Sodjinou a réitéré l’engagement de son institution à soutenir le Congo dans le domaine de la santé. « L’OMS se réjouit de ce que le département de Brazzaville ait relevé les défis de mettre en place son comité départemental de la santé. Cette session inaugurale représente une opportunité pour engager toutes les parties prenantes au niveau décentralisé dans le processus du développement des actions sanitaires. Le bureau de l’OMS au Congo soutien de manière effective la mise en place des organes de participation communautaires et de cogestion tels que les comités de santé, les comités de gestion et les comités de direction dans les districts sanitaires depuis 2020 dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie opérationnelle des soins de santé primaire », a indiqué le diplomate onusien.

De son côté, le Préfet du département de Brazzaville a invité les acteurs de la santé à se mobiliser et à s’impliquer davantage dans l’amélioration de l’offre de santé dans l’entité administrative territoriale de Brazzaville. « Les travaux de la présente session inaugurale du conseil départemental de la santé de Brazzaville se tiennent dans un contexte particulier. Le suivi des indicateurs relatifs à la tuberculose, au paludisme et au VIH/SIDA indique la faiblesse des tendances évolutives vers l’atteinte des cibles des objectifs du développement durable (ODD). Il s’agit là d’une mission très capitale qui exige l’engagement effectif de tous les acteurs concernés notamment, les collectivités locales de Brazzaville et de Kintelé dans leur rôle d’impulsion de la politique sanitaire départementale », a déclaré Pierre Cebert Ibocko- Onangha.

La première session inaugurale du conseil départemental de la santé de Brazzaville s’est tenue avec l’appui technique et financier du catholic relief service (CRS).

Par Orland Alain.