La directrice de Vatel – Brazzaville, une école française spécialisée dans le Management d’hôtellerie internationale, du tourisme et du business, Vaneesha Joysuree Mungroo, salue la vitalité de la langue française au Congo. Dans un entretien avec la media en ligne ‘’ Datsoue News ‘’, elle encourage les jeunes à avoir confiance en leurs talents et à promouvoir la langue française.

Datsoue News (DN) : De l’hôtellerie à la littérature, quel est le lien qui existe entre vos activités et la Francophonie ?

Vaneesha Joysuree Mungroo (VJM) : Notre école Vatel a plus de 40 ans d’existence dans le monde. Elle a commencé ses activités depuis 1981 à Paris.  Pour nous, la Francophonie est un espace d’extension des écoles Vatel dans le monde. Aujourd’hui, nous avons plus d’une cinquantaine d’écoles dans une trentaine de pays. Nos écoles font promouvoir la langue et la culture française à travers la gastronomie. Le savoir-faire francophone est actuellement adopté par quelques pays anglophones et lusophones.

DN : Quelle appréciation faites-vous de la langue française au niveau du Congo ?

VJM : Je pense qu’il y a une vraie valorisation de la langue française au Congo. Les congolais parlent très bien la langue française. J’ai assisté à un débat sur la poésie organisé par le Club Agoratoire Académie. C’était merveilleux. Je disais aux encadreurs que ces jeunes sont magnifiques dans la diction et la parole. À travers la prononciation, vous sentez le respect de la syntaxe.  Je pense qu’au Congo, il y a vraiment du talent. On peut prendre le Congo comme exemple pour plus valoriser la langue et la culture française. Au regard de ces échanges, c’est intéressant que ces jeunes puissent continuer à écrire des livres et des poèmes ainsi qu’à lire les grands auteurs de la littérature. Je pense que le peuple congolais est un exemple à suivre.

DN : Comment expliquez-vous le manque d’engouement de la poésie au niveau de l’espace francophone ?

VJM : Le manque d’engouement de la poésie présentement dans l’espace francophone s’explique par l’essor de l’Internet. Les gens sont maintenant plus accros aux réseaux sociaux. Mais, avec l’intelligence artificielle (IA), les personnes peuvent retrouver le plaisir de lire et écrire les poèmes. Car, l’IA facilite la recherche de l’information, la créativité et l’innovation. Les passionnés vont toujours continuer à le faire. Comme l’ont déclaré les jeunes, on ne peut pas supprimer aujourd’hui les poètes ou ceux qui continuent à faire évoluer la langue française et à la valoriser. 

DN : Nous sommes au terme de notre entretien, avez-vous un message a adressé à la communauté francophone ?

VJM : Oui, mon conseil est d’encourager les jeunes à croire en leurs talents et continuer à écrire les œuvres littéraires afin de valoriser la langue et la culture française. C’est cela qui nous unit dans la communauté francophone. Les jeunes devraient avoir confiance en eux-mêmes. Toute opportunité est à saisir. Je pense que c’est une bonne opportunité que nous avons avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) aujourd’hui. Qu’ils continuent à se battre.

Propos recueillis par Orland Alain.