Les sage-femmes du Congo ne sont pas restées en marge de la journée internationale de la sage-femme. Elles ont célébré, avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), cette journée en différée, le 27 mai 2025, à Brazzaville.
La cérémonie s’est déroulée à l’hôpital de référence de Talangai, dans le 6e arrondissement de la ville capitale, en présence de la représentante résidente de l’UNFPA au Congo, le Dr Agnès KAYITANKORE et du Conseiller des technologies de la santé et de la qualité des soins le Dr Désiré DEKOU.
Au cours de cette activité, la diplomate onusienne a salué le rôle vital des sage-femmes qui œuvrent dans l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et reproductive. Les sages- femmes au Congo sont bien plus que des prestataires de soins. Elles sont des protectrices des droits. Elles assurent plus de 60% des accouchements en République du Congo. Leur apport est louable dans la réduction de la mortalité maternelle.
Selon les données statistiques de l’Observatoire national des décès maternels et néonatals, le taux de la mortalité maternelle au Congo a considérablement baissé. Il est passé de 781 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2005, à 304 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2023.

Les sages-femmes en liesse.
« Au regard du thème de cette journée internationale :’’ Les sages-femmes : essentielles dans chaque crise ‘’, permettez-moi de saluer ici, le travail vital réalisé par les sage-femmes engagées au Congo dans différents contextes humanitaires. Leur engagement dévoué a contribué à réaliser au Congo une offre effective des soins prénatals à 90% des femmes enceintes et des accouchements assistés dans les structures sanitaires non seulement des grandes villes, mais aussi dans les endroits très reculés du pays », a déclaré le Dr Agnès KAYITANKORE.
Malgré ces progrès, les sage-femmes au Congo exercent souvent leur métier dans des conditions précaires. Cette situation constitue aussi une préoccupation majeure pour l’UNFPA. Sur ce, la représentante résidente de l’UNFPA au Congo a lancé un appel au gouvernement, aux partenaires techniques et financiers à investir davantage dans le capital humain des sage-femmes. L’exécutif devrait ainsi renforcer les investissements en leur faveur afin de poursuivre l’amélioration des conditions de travail et de consolider l’appui pour la formation des sages-femmes.
De son côté, le Conseiller des technologies de la santé et de la qualité des soins a souligné la volonté du gouvernement à soutenir les sages-femmes. « Je dois vous assurer de l’engagement du Gouvernement avec l’appui de ses partenaires à soutenir les efforts déployés par les sage-femmes, continuer à les former et à améliorer leurs conditions de travail. Toutefois, son succès repose sur un financement durable, une gestion efficace des ressources et un renforcement des infrastructures médicales pour soutenir leurs actions », a indiqué le Dr Désiré DEKOU.
En marge de cette journée, les sages-femmes ont organisé des journées portes ouvertes de prestations gratuite en planification familiale.
Par Orland Alain.