Le Sénat a ouvert, le 02 juin, au palais du Parlement de Brazzaville, les travaux de sa 6ème session ordinaire administrative. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Pierre Ngolo, président de cette institution. Au cours de cette session, les sénateurs vont se prononcer sur onze affaires à caractère socio-économiques.

Le traitement de ces affaires revêt d’une importance capitale au regard du contexte préoccupant que traverse le Congo. La conjoncture actuelle du pays suscite à plus d’un congolais des interrogations génératrices de scepticisme grandissant quant à l’avenir.   Cette passe difficile impacte aussi négativement la vie des conseils départementaux et municipaux, fondement de la démocratie locale. Ces entités décentralisées et déconcentrées ne tiennent plus régulièrement leurs sessions. A ce sujet, le président du Sénat a appelé, dans son mot de circonstance, les dirigeants à trouver les solutions aux problèmes des populations.

« Le Congo chemine, avec assurance, vers la consolidation de la démocratie, voulue et exigée par notre peuple comme voie d’accès à la liberté, à la justice sociale et au bien- être dans la sécurité et la paix. Dans ce processus, pour autant irréversible, le quotidien actuel des citoyens devient sujet de profondes préoccupations qui nous interpelle. Il nous incombe donc, gestionnaires de la cité, à différents niveaux, de prendre la juste mesure de la situation afin de mettre toutes nos réflexions et toutes nos énergies dans la recherche des solutions, les vraies à toute hypothèque de la quiétude sociale. Nous comprenons la douleur des élus locaux, comme nous sommes solidaires des peines qui les qui les étreignent », a déclaré Pierre Ngolo.

Ainsi, le président du Sénat a exhorté les sénateurs à s’impliquer davantage dans l’exercice de leur fonction pour contribuer au développement du pays. 

« Nous savons ce qu’est notre champ de compétence, clairement défini par la constitution.  De même, nous avons à cœur ce que sont les problèmes de la société et les attentes de la population. Assumons effectivement notre part de responsabilité en nous mettant au travail avec la détermination. Notre seule préoccupation est le meilleur service à rendre à la République à travers la restauration absolue de l’autorité de l’État. Ne nous méprenons pas, l’accès à la prospérité et au bien-être, aspiration inaliénable de tout peuple passe nécessairement par la lutte efficace et sans répit contre les antivaleurs. Le regard avisé du parlementaire est ici un stimulant décisif à l’action de modernisation de notre environnement social », a martelé Pierre Ngolo.

Par ailleurs, le président du Sénat a invité les leaders politiques à bannir les discours de haine à l’approche de l’élection présidentielle. Cette période doit être celle du débat démocratique. Elle ne devrait point se prêter aux dérapages incontrôlés à l’origine des frictions déplorables en société. Dans cette phase d’engagement total, les responsables des partis politiques ne devraient penser que construction et non destruction.  Les débats, les projections et les combats devraient se faire dans la considération, dans l’honneur et non dans le mépris, le déni de l’autre et l’humiliation.

Par Orland Alain.