La tenue des examens du baccalauréat général et technique se tiendra bientôt à la même date sur toute l’étendue du territoire national et dans les consulats du Congo à l’étranger.
La décision a été prise par les deux ministères en charge des enseignements général et technique. Lors de la séance des questions orales avec débat au gouvernement à l’hémicycle du Sénat, le ministre de l’enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, a justifié les motivations d’une telle décision. Selon le ministre, l’organisation des deux baccalauréats concomitamment permettra de mettre fin aux phénomènes de doubles candidatures, de transhumance des candidats et de capitaliser le temps.
« Nous avons constaté que l’organisation de ces examens à différentes dates occasionnait dans le pays des pratiques répréhensibles en milieu scolaire telles que l’inscription frauduleuse des candidats officiels ou libres. Ces pratiques déplorables ternissent l’image de notre système éducatif. Sur le plan organisationnel, cette mesure permettra une bonne programmation logistique puisque généralement les deux ministères font recours aux mêmes opérateurs techniques dans le domaine de transport et de la production de certains supports, y compris dans la mise à disposition des ressources humaines, particulièrement des enseignants de l’Université Marien N’gouabi. L’organisation aux dates différentes, je dois le préciser, perturbe les cours à l’Université pendant au moins un mois. Enfin, la mesure est aussi justifiée par le fait qu’en octobre, les deux sous – secteurs commencent les cours à la même date. Il est logique de les terminer en juin à la même date », a indiqué le ministre de l’enseignement technique.

Les sénateurs lors de la séance des questions orales avec débat.
Devant les sénateurs, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé est revenu sur l’historique de l’organisation du baccalauréat au Congo. Il a rappelé que cet examen d’État a été créé en 1973, deux ans après la création de l’Université Marien N’Gouabi.
« Le baccalauréat se déclinait en trois composantes à savoir, la composante littéraire, la composante scientifique et la composante technique. Il était organisé dans ces trois composantes au même moment par un seul jury, composé d’enseignants chercheurs de l’Université. Cette organisation est restée intacte jusqu’en 1998. Depuis 1999, chacun des deux ministères en charge des enseignements technique et général, organise séparément pour la ou les composantes relevant de sa compétence. Je rappelle que le baccalauréat est un examen d’État unique. Son caractère unitaire au Congo est d’ailleurs consacré par le décret numéro 92-926 du 12 mai 1992 portant organisation du baccalauréat en République du Congo. Dans les autres pays, à l’instar du Gabon, de la Côte d’Ivoire et de la France, les différents baccalauréats s’organisent aux mêmes dates »,a renchéri Ghislain Thierry Maguessa Ebomé.
Ainsi, cette décision permettra de redorer le blason de cet examen emblématique, le sésame qui ouvre les portes de l’Université.
Par Orland Alain.