Les actes de torture restent préoccupants en République du Congo.  Les acteurs de la société civile ont encore dénoncé cette pratique avilissante lors de la commémoration de la 38ème journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture.

Cette édition a été célébrée sous le thème : « Ensemble, disons non à la torture ».  Au cours de cette commémoration, le Consortium des associations pour la promotion de la gouvernance démocratique et l’état de droit (CAPGED) a organisé plusieurs activités pour renouveler son engagement contre les actes de la torture.  Ainsi, le CAPGED a déposé un mémorandum sur la torture au niveau de la police, la gendarmerie et la Commission nationale des droits de l’homme.

« La multiplication des cas de décès dans les lieux de détention sont révélateurs de la persistance et le recours systématique à la torture par les agents de l’ordre public. Ils usent de cette pratique pendant les interrogatoires pour arracher les aveux et infliger intentionnellement des souffrances aiguës aux victimes. Le cas le plus récent est celui de Abed Nego Eboué Ngayo qui a trouvé la mort dans la cellule du Commissariat de police de Ngo, dans le département des Plateaux et, dont le corps était recouvert des stigmates des actes de tortue », a déclaré le Coordonnateur des programmes de l’observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) Geodefroit Quentin BANGA.

Pour remédier à cette situation, le CAPGED a formulé quelques recommandations aux pouvoirs publics en vue de maintenir la cohérence entre les textes nationaux et les engagements internationaux approuvés contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants.

Ainsi, le Consortium exhorte les autorités à diligenter la mise en place du mécanisme national de prévention de la torture (MNP), à l’ouverture d’une information judiciaire pour les cas de torture signalés et que les auteurs répondent de leurs actes. Il a aussi recommandé aux dirigeants de mettre en place un mécanisme de surveillance, de prévention systématique sur les méthodes et pratiques d’interrogatoire ainsi que de traitement des personnes en état d’arrestation ou de détention afin d’éviter les actes de torture.

Cette journée a été instituée par les Nations Unies. Elle offre l’opportunité aux acteurs de la société civile de sensibiliser l’opinion publique sur les conséquences de la torture.

 Par Flore Somboko.