La 12ème édition du festival panafricain de musique (FESPAM) se tiendra aux dates prévues, du 19 au 26 juillet 2025, à Brazzaville, malgré le contexte économique et financier difficile que traverse le Congo. Elle se déroulera sous un format réduit.

Le Commissaire Général de ce festival a rassuré les artistes musiciens, les managers évènementiels, les journalistes et les maîtres de cérémonies, de la tenue de ce grand évènement culturel africain. Hugues Gervais Ondaye a éclairé l’opinion sur les enjeux du Fespam, le 18 juillet 2025, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Brazzaville.

 Cette édition est placée sous le thème : « Musiques et enjeux économiques en Afrique à l’ère du numérique ». Trois sites ont été retenus pour les spectacles et le symposium sur le thème de l’évènement, notamment le palais des Congrès qui est le site officiel et les deux scènes situées dans les périphéries de Brazzaville, à Kintélé et à Mayanga.

  Un échantillon des artistes musiciens.

Le Fespam réunira pendant une semaine les artistes locaux et étrangers venus de certains pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du sud. Sur 12 pays attendus à cette édition, 9 ont déjà confirmé leur participation. Ainsi, certaines délégations sont déjà à Brazzaville, tels que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Italie, la Mauritanie, le Mali et le Venezuela.

Au sujet de la sélection des artistes, le commissaire Général du Fespam a précisé que les arbitrages ont été effectués sur la crédibilité des orchestres connus.

« Sur la base d’appel à la candidature réalisée à travers les circuits numériques, nous avons reçu 1800 dossiers venus du monde entier dont 1300 dossiers pour le Congo. Pour éviter de tomber dans les erreurs du passé, nous allons retenir au moins 100 artistes congolais. Soyons honnête, peut-on avoir 1300 orchestres au Congo ? je pense que non. Nous allons réaliser la sélection des artistes salon le code artistique congolais. Car, cette édition est, pour nous, une édition de consolidation des acquis », a indiqué Hugues Gervais Ondaye.

De même, le commissaire Général est revenu sur le thème de ce festival qui interpelle les artistes à s’interroger sur l’avenir de la musique africaine à l’ère du numérique. Selon Hugues Ondaye , l’économie mondiale est en train de se dématérialiser avec la montée de l’intelligence artificielle.

 « Dans le paradigme d’avant, nos créateurs n’arrivaient pas à vivre de leurs œuvres. Le coup de massue est arrivé avec l’intelligence artificielle. C’est un marasme, si on n’y prend garde, le peu que nous possédons, nous allons le perdre, parce qu’avec l’intelligence artificielle, on peut créer un artiste, une voix, une vidéo. On n’a pas besoin de la voix de quelqu’un. Mais, est- ce que l’Afrique doit rester à la périphérie ? Non, nous devons, donc à travers ce thème revisiter l’écosystème culturel musical africain afin de positionner l’Afrique avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication », a-t-il renchéri.

Le lancement des festivités de la 12ème édition du Fespam aura lieu, le 19 juillet 2025, au palais des congrès, sous le patronage du Président de la République, Denis Sassou – N’guesso.

Par Orland Alain.