Le ministère de la santé et de la population, en partenariat avec l’organisation mondiale de la santé (OMS), a tenu, du 16 au 18 juillet 2025, à Kintelé , au nord de Brazzaville, sa deuxième session du Conseil national de santé (CNS). Cette rencontre a été une occasion pour les professionnels de santé et les partenaires techniques et financiers du système des Nations Unies d’examiner la situation sanitaire au Congo afin de proposer des pistes de solutions.
Les assises du CNS se sont déroulées sous le thème : « la gouvernance du système de santé congolais face aux défis de l’objectif de développement durable ODD3 ». Au terme de trois jours des travaux, les participants ont formulé plusieurs recommandations qui portent sur la modification du cadre juridique du Conseil National de Santé. Car, cet instrument juridique est devenu obsolète. Il date de 1984.
De même, les membres du CNS ont recommandé au gouvernement d’assurer un système de financement pérenne et une bonne gestion des infrastructures et équipements de santé. Le gouvernement devrait aussi renforcer le partenariat avec le secteur privé et revitaliser les districts sanitaires. Il devrait également promouvoir l’accès à la santé et la participation communautaire dans la gestion du système sanitaire.

Les participants au conseil national de santé.
Ainsi, le ministre en charge de la santé, le Pr Jean Rosaire Ibara, s’est, de son côté, réjoui de la qualité des délibérations de ces assises. À cet égard, le ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement à accompagner la mise en œuvre des recommandations adoptées au cours de cette session.
« Les résultats auxquels nous sommes parvenus témoignent notre engagement commun à accélérer les réformes afin que chaque citoyen ait accès à des soins de qualité. L’équité en santé n’est pas une option, c’est une exigence morale et un fondement de la cohésion sociale. Nous travaillerons de concert avec tous les acteurs concernés à tous les niveaux pour transformer nos ambitions en actions concrètes et efficaces au profit de nos populations. Je vous invite donc à rester mobiliser et à poursuivre ce dialogue constructif. Car, la santé de notre Nation est le bien le plus précieux que nous devons protéger et promouvoir », a déclaré le ministre de la santé à la clôture des travaux.
Au regard des menaces qui pèsent sur la santé mondiale, qu’il s’agisse des pandémies, du changement climatique ou des nouvelles vulnérabilités sociales, le système de santé congolais doit s’adapter et être proactif aux réalités actuelles. À ce sujet, le Conseil national de santé devrait jouer un rôle crucial de veille constatant en proposant des stratégies innovantes fondées sur les meilleures données disponibles.
Par Flore Somboko.