Le Pr Théophile Obenga est désormais élevé à la dignité de Grand- Croix dans l’Ordre national du mérite congolais. Cet homme de Lettres et de Sciences a été honoré, le 25 juillet 2025, au palais des Congrès de Brazzaville, à titre anthume de la République pour les éminents services rendus à la Science et à la Nation.
La cérémonie d’hommage exceptionnel et émouvant de décoration a été patronnée par le Président de la République, Denis Sassou- N’guesso. L’évènement s’est déroulé en présence des membres du gouvernement, de toute la crème du monde Universitaire et des invités de marque.
Le Pr Théophile Obenga s’est réjoui de cette distinction qu’il a dédiée à la jeunesse africaine. Cette consécration vient célébrer la vie dans le courant universel de l’existence de l’homme. Aussi, le Professeur a-t-il exprimé toute sa gratitude à l’endroit du Président de la République pour avoir autorisé l’organisation de cet hommage national.
De même, le Pr Theophile Obenga , a remis, dans ce qu’il qualifie de don contre don, au Président de la République le tableau de Pescennius Niger, un noir qui fut empereur romain à la fin du 2ème siècle. Cet Empereur Pescennius Niger commandait les Légions romaines les plus nombreuses. Sa voix pouvait s’étendre à plus d’un kilomètre lorsqu’il haranguait les troupes.

Le Chef de l’État, Denis Sassou- N’guesso montrant le tableau de Pescennius Niger.
« La hauteur de vue du Président de la République est disponible. Elle constitue un socle fondamental de la solidarité du pays. La philosophie, l’histoire, la linguistique et l’égyptologie autant des secteurs exaltants du savoir, je ressens comme un accomplissement avec un vif sentiment de plénitude. Il va s’en dire que je n’oublie pas tant de nombreux soutiens en Afrique et dans le monde. Sans aucun doute, la jeunesse congolaise, la jeunesse africaine, a vivement besoin de modèle probant. Voilà pourquoi je dédie cette cérémonie à la jeunesse éveillée du continent africain. », s’est-il exprimé.
De son côté, le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Delphine Édith Emmanuel, a retracé le parcours élogieux du Pr Théophile Obenga.
« Excellence, Monsieur le Président de la République, en vous consacrant à ce rituel républicain, vous distinguez l’un des dignes fils de ce pays dont les trajectoires l’ont conduit de Mbaya où il nait, le 2 février 1936, à Brazzaville puis à travers le monde. Témoigner de l’œuvre du Pr Théophile Obenga constitue un exercice complexe tant sa personnalité paraît plurielle. De ses études Gréco Romaines, Théophile Obenga tire une leçon majeure qui détermine sa quête lancinante vers ce qu’il qualifie l’érudition scientifique. Assurément, Théophile Obenga est un cherchant qui multiplie les formations en philosophie, en linguistique, en histoire, en archéologie, en science de l’éducation et en Égyptologie. Il se risque même à étudier l’arabe classique, le basque, la langue copte et l’écriture Égyptienne sans oublier l’initiation à l’astrophysique et à la poésie », a déclaré le ministre en charge de l’enseignement supérieur.
Le Pr Théophile Obenga que les universitaires appelle affectueusement le grand Pharaon est un producteur scientifique prolixe. Il possède à son actif une cinquantaine d’ouvrages et une centaine d’articles. Selon le ministre de l’enseignement supérieur, cette production témoigne de son audace. Son lien avec l’Egypte, contribue à la renaissance de l’Afrique et lui ouvre de nouvelles perspectives.
Ainsi, le Pr Théophile Obenga, affirme l’unité culturelle et civilisationnelle du continent africain et surtout il soutient que l’Égypte est la mère des civilisations négro-africaines. En outre, le Pr Théophile Obenga est à l’origine d’une nouvelle science, la sémiologie africaine qui établit la parenté des systèmes graphique africain c’est à dire de l’écriture africaine avec les hiéroglyphes Égyptiennes de la vallée du Nil. Par ailleurs, le professeur Théophile Obenga, mwene ndzalé a occupé plusieurs postes politiques et administratives. Actuellement, il est le représentant personnel du Président de la République en charge du développement de l’enseignement supérieur.
Par Flore Somboko.