Le ministère des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire( MASSAH), en partenariat avec l’Unicef, a publié les résultats de l’évaluation du système intégré de la protection de l’enfant, réalisée dans les départements de Brazzaville et de la Lékoumou. Cette dissémination des résultats s’est déroulée, au cours d’un atelier de validation, tenu le 31 juillet 2025, à Brazzaville. Les travaux de cet atelier ont été présidés par le directeur général des affaires sociales, Christian Roch Mabiala.
Au cours de cette rencontre, les participants, venus de divers horizons, ont planché sur les résultats du système intégré de la protection de l’enfant (SIPE).
Ce système a été mis en place au Congo pour créer un environnement protecteur des enfants afin de prévenir la violence, la maltraitance, la négligence et leur exploitation. De ce fait, des mécanismes communautaires de protection de l’enfant ont été rendus fonctionnels dans deux zones pilotes.
« Le Gouvernement, en collaboration avec I’Unicef , s’est lancé, depuis 2015, dans un processus de réforme de la protection de l’enfant, en adoptant une approche intégrée et multisectorielle, qui favorise des synergies d’actions entre secteurs alliés comme l’éducation, la santé, l’état civil, le tribunal, la police, la gendarmerie, y compris les communautés et les autorités locales.
Pour opérationnaliser cette approche systémique, un cadre stratégique pour le renforcement du système national de protection de l’enfant a été élaboré, assorti de deux plans décentralisés pour son expérimentation dans le District de Sibiti, dans la Lékoumou et dans l’Arrondissement de Moungali à Brazzaville. C’est pourquoi, vos contributions sont très attendues pour qu’ensemble nous puissions déterminer celles que nous pouvons réaliser en priorité dans l’intérêt de tous les enfants du Congo », a précisé Christian Roch Mabiala.

Les participants à l’atelier de dissémination des résultats de l’évaluation du SIPE.
Après l’examen de ces résultats, les participants ont identifié quelques faiblesses du SIPE. A ce sujet, l’évaluation a montré une faible cohérence des interventions du SIPE avec certaines sections de l’Unicef et d’autres agences du système des Nations Unies. Cette situation entraine un manque de partenariats et de coordination.
De même, l’analyse de la durabilité du SIPE a révélé des défis liés au financement national et au manque de cadre légal pour les Comités de protection de l’enfant au Congo. Ainsi, les intervenants ont formulé des recommandations en vue d’améliorer la performance du SIPE avant son passage à l’échelle nationale. Ils ont demandé au gouvernement de concevoir un cadre de résultats solides avec des indicateurs SMART pour évaluer le prochain cycle programmatique du SIPE.
L’exécutif devrait aussi mettre en place une stratégie de mobilisation de ressources pour renforcer la complémentarité et la synergie autour des interventions du SIPE. Il devrait également mener des campagnes de masse en vue de susciter l’adhésion des populations à un mécanisme de contribution financière.
Le système intégré de protection de I ‘enfant à Moungali et à Sibiti a été financé par les Fonds thématiques protection de l’enfant de l’UNICEF, pour un montant de 647 400 000 FCFA, pour une période de huit (8) ans, de 2015 à 2022.
Par Orland Alain.