La gendarmerie nationale sera bientôt dotée d’une nouvelle architecture juridique susceptible de lui permettre de remplir avec efficacité ses missions. Les sénateurs ont approuvé, le 13 août 2025, à Brazzaville, le projet de loi qui donne la possibilité au gouvernement de réorganiser cette composante de la force publique afin qu’elle s’adapte à la nouvelle donne sécuritaire.

 Le texte qui fixe les missions, l’organisation et le fonctionnement de la gendarmerie nationale met fin à la confusion entre le statut général de l’armée et les prescriptions de la gendarmerie et de la police nationale.  Ce projet de loi a été défendu, en plénière du sénat, par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou.  Dans son intervention, le ministre de l’intérieur a clarifié les missions de la gendarmerie et de la police sur le terrain.

« La police et la gendarmerie nationale sont les défenses de sécurité intérieure. Ces deux forces travaillent ensemble. Pour nous, généralement, il ne peut pas y avoir de chevauchement parce qu’il s’agit de la sécurité publique et de la stabilité politique. La gendarmerie et la police ont les mêmes missions au plan de la police administrative et judiciaire.  La différence, entre les deux, est que la gendarmerie nationale s’occupe en plus des missions de police militaire. Elle peut être appelée à la défense du territoire en cas de besoin. D’où son statut militaire », a précisé Raymond Zéphirin Mboulou. 

La gendarmerie nationale est régie depuis 2001 par une ordonnance prise dans un contexte de sortie de crise. Cette ordonnance est devenue désuète avec la donne sécuritaire et organisationnelle actuelle. L’adoption de ce projet de loi permettra une meilleure employabilité des unités de la gendarmerie sur toute l’étendue du territoire avec l’affirmation des fonctions et des spécificités de chaque composante.

Par Orland Alain.