Brazzaville abrite l’atelier de formation sur l’intégrité, l’éthique et la transparence en lien avec la chaîne d’approvisionnement du bois au Congo. Cette rencontre qui se tient du 25 au 26 août 2025, vise à améliorer la gouvernance forestière à travers le renforcement des mesures d’éthique et de transparence sur le circuit d’exploitation du bois. Cet atelier est organisé par la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), en partenariat avec Transparency international du Cameroun, avec l’appui financier de Traffic International.
Les travaux de cet atelier ont été ouverts par l’inspecteur général des services de l’économie forestière, Maixent Guillaume Tabaka, en présence du président de RPDH, Christian Mounzeo, et du représentant de Tracffic international, Patrice Kumkuimo-Piam, chargé de programme senior gouvernance forestière et commerce. La rencontre de Brazzaville réunit les acteurs de l’administration publique, du secteur privé forestier et de la société civile.
Au cours des travaux, les participants vont échanger sur les questions de transparence, d’éthique et d’intégrité, mais aussi sur les pratiques illicites identifiées dans la chaine d’approvisionnement du bois en vue d’ouvrir une réflexion stratégique portant sur les codes éthiques et de conformité. Ils plancheront également sur la question de la gouvernance forestière au Congo, notamment dans le secteur privé.

Les experts en plein travaux.
La République du Congo possède certes une superficie forestière de 22.410.682 hectares, soit 65% du territoire, essentielle pour la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques. Mais, la gestion durable de ces forets revêt un enjeu majeur. Car, elle exige non seulement le respect scrupuleux des textes et règlements par tous les acteurs de la filiale bois, mais surtout de la transparence dans la chaine d’approvisionnement. Ainsi, tout le bois exporté du Congo devrait répondre aux normes et standards de conformité et de légalité en vigueur, selon l’accord de partenariat volontaire (APV), ratifié par le Congo.
Malheureusement, l’exploitation du bois au Congo rencontre plusieurs défis mettant à mal les engagements de l’État. Pour répondre à ces défis, cet atelier s’avère nécessaire d’après les organisateurs. Pour le responsable de la RPDH, l’importance de cette formation réside sur trois approches à savoir la préservation, la protection et la gestion durable des forêts du bassin du Congo.

Les experts et les participants à l’atelier de formation.
« Notre atelier entend contribuer à l’amélioration de la gouvernance forestière à travers le renforcement des mesures d’éthique et de transparence sur le circuit d’approvisionnement du bois. Nous souhaitons discuter des pratiques illicites qui affectent la gouvernance du secteur forestier, identifier les outils appropriés pour asseoir une gouvernance responsable de ce secteur, adopter des stratégies pour renforcer les pratiques de bonne gouvernance, formuler des recommandations en matière de conformité de ces pratiques aux exigences d’éthique par les entreprises. Nous comptons sur votre engagement afin de contribuer efficacement à l’atteinte des résultats escomptés », a déclaré Christian Mounzeo.
De son côté, l’inspecteur général des services de l’économie forestière, s’est réjoui de la tenue de cet atelier à Brazzaville. De même, il a garanti le soutien de son administration aux ONG qui militent pour la gouvernance forestière.
« Dans le cadre de la transparence de la gestion des ressources forestières, plusieurs efforts sont fournis pour renforcer la légalité et la traçabilité de bois produit au Congo. Toutefois, nous sommes conscients que plusieurs défis restent à surmonter, notamment dans les domaines de la transparence, de l’intégrité et de l’éthique dans le secteur. Mais, ces défis ne sont pas une fatalité. Ils peuvent parfaitement trouver solution », a indiqué Mexan Guillaume Tabaka.
L’atelier de Brazzaville s’inscrit ainsi dans le cadre de la préservation et de la gestion durable des forêts du Congo. Il prévoit de mettre en place un réseau de surveillance et de prévention des déficits d’intégrité dans la gouvernance forestière du Congo.
Par Orland Alain.