Le chef de file de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala, est monté au créneau, le 30 août 2025, pour fustiger la gouvernance actuelle des affaires publiques du pays. Lors de l’ouverture des travaux de la 5ème session ordinaire du conseil national de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale, le premier secrétaire de ce parti a dénoncé, sans langue de bois, la situation catastrophique de la gouvernance actuelle au Congo.

 Selon Pascal Tsaty Mabiala, le pays va mal et ne semble pas être gouverné avec constance et rigueur. Car, le gouvernement se préoccupe plus de l’accessoire que de l’essentiel.

« Fait insolite, malgré tous les gros investissements touchant les secteurs de l’énergie et de l’hydraulique, en plus dans un pays bien doté par la nature, les Congolais ne peuvent disposer d’eau et de l’électricité, ce qui a de plus banal à offrir à sa population », s’est indigné Pascal Tsaty Mabiala.

  Quelques responsables des partis de l’Opposition congolaise.

De même, il a déploré la non-exécution du budget 2025 du fait qu’il a été surévalué en recettes et en dépenses. « Comment nous rassurer avec des indicateurs qui traduisent la persistance de la crise actuelle, avec notamment un faible taux de croissance de PIB, un accroissement des arriérés de paiement, un endettement excessif dont le niveau dépasse la norme de convergence communauté.

 Pendant ce temps, la corruption à l’état endémique ne recule pas. Mieux, elle se manifeste sans pudeur par l’enrichissement illicite exponentiel, quasi- encouragé », a-t-il dénoncé.

Par ailleurs, le chef de file de l’opposition congolaise s’est aussi étonné de l’attitude du gouvernement qui s’obstine à organiser la révision des listes électorales. « S’agissant de l’élection présidentielle prévue en mars 2026 à notre plus grand étonnement le gouvernement ne se soucie guère des recommandations de la dernière Concertation tenue à Owando en mars 2022.

Après nous avoir promis la refonte de la loi électorale et l’introduction de la biométrie, il a finalement imposé la révision administrative des listes électorales comme mode de détermination du corps électoral », a-t-il regretté.

En rappel, la concertation politique d’Owando avait recommandé la réalisation du découpage administratif et électoral adossé sur des statistiques démographiques fiables ; le plafonnement du financement des campagnes électorales et le renforcement de l’indépendance de la Commission Nationale Électorale Indépendante (CNEI).

Toutefois, l’UPADS, de concert avec ses partenaires de l’opposition, a fait savoir à l’opinion sa manière de concevoir et de gérer les affaires publiques sur des thématiques aussi importantes que la démocratie, la gouvernance économique et électorale, à travers la publication du pacte républicain et du Manifeste de l’opposition congolaise, support au débat national qu’ils entendent engager.

Par Den Elga.