Le ministre des finances, du budget et du portefeuille public, Christian YOKA, a présenté aux membres du conseil des ministres, le 7 octobre 2025, à OYO, dans le département de la Cuvette, le projet de loi des finances pour l’année 2026.

 Ce projet du budget de l’État pour l’exercice 2026 est arrêté en recettes à 2 501,4 milliards de francs CFA et en dépenses à 2 267, 2 milliards de francs CFA. Il est élaboré dans un environnement économique international caractérisé par la résilience de l’économie mondiale face à différents chocs.

Selon les prévisions, la croissance économique mondiale se raffermirait pour s’établir à 3,1% en 2026, après une croissance de 3,0% pour l’année 2025. L’inflation mondiale devrait poursuivre son ralentissement pour atteindre 3,6% en 2026, contre 4,2% en 2025. Ce repli serait favorisé par la stabilisation des marchés de l’emploi et la baisse des prix de l’énergie.

Au niveau sous-régional, la croissance devrait se consolider grâce aux politiques de diversification économique mises en œuvre dans les États. D’après la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), le taux de croissance économique devrait se situer, en zone CEMAC, à 3,7% en 2026. Cette accélération serait portée par les réformes liées à la diversification du tissu économique. L’inflation est projetée à 4,0% en 2026, au-dessus du seuil communautaire de 3,0%.

Au plan national, la croissance économique s’établirait à 3,6% en 2026, contre 3,1% en 2025. Cette dynamique est principalement portée par la bonne performance du secteur hors pétrole dont la croissance atteindrait 4,2%. Le secteur pétrolier afficherait une croissance de 1,2%. Ainsi, l’inflation est projetée à 3,0% en 2026.

Cette croissance économique devra répondre aux priorités définies par le Gouvernement et conforter l’ambition de promouvoir une économie diversifiée, plus dynamique et inclusive.

Le projet de budget de l’État exercice 2026 s’inscrit dans le cadre des orientations du cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) 2026-2028 examiné avec le Parlement lors du débat d’orientation budgétaire. Sa mise en œuvre vise à coordonner les grands équilibres macroéconomiques, à dynamiser la croissance, à améliorer la qualité de la dépense publique et à amplifier la baisse de l’endettement public.

Ainsi, le projet du budget de l’État pour l’exercice 2026 est arrêté en recettes à 2 501,4 milliards de francs CFA en 2026 contre 2 550, 7 milliards de francs CFA en 2025. Les dépenses budgétaires s’établissent à 2 267, 2 milliards de francs CFA, en 2026 contre 2 198, 7 milliards de francs CFA en 2025.

Ce budget devrait permettre de dégager un excédent budgétaire estimé à 234, 2 milliards de francs CFA en 2026 contre 352 milliards de francs CFA en 2025. Ce gap est destiné à la réduction du besoin de financement de la trésorerie. Au terme des discussions, le Conseil des Ministres a adopté le projet de loi des finances pour l’année 2026. Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

 Par Orland Alain.