La Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP) a lancé récemment à Brazzaville l’opération  » zéro kulunas, zéro bébés noirs’‘. Cette opération vise à éradiquer le banditisme juvénile urbaine. Pour éclairer les populations sur l’exécution de l’action des forces de sécurité et de la défense, le Président de la République s’est exprimé, dernièrement, lors de l’inauguration du complexe scolaire de la liberté.

Dans un échange avec la presse, Denis Sassou-N’guesso a reconnu avoir ordonné à la DGSP de rétablir l’ordre et la sécurité dans les quartiers des villes du Congo. Dans ces milieux urbains, certains jeunes se sont engagés dans des actes de criminalités. Ils se sont établis en groupes de gangs appelés ‘’ Kulunas ‘’ou ‘’Bébés Noirs’’. Cette situation a engendré un climat de peur et d’insécurité dans plusieurs quartiers des agglomérations du Congo. Ces jeunes ont endeuillé plusieurs familles des congolais.

Pour mettre fin à ce climat de terreur, le Chef de l’État a demandé aux forces de sécurité et de défense de la présidence d’agir.

Les journalistes face au Président de la République.

« Nous ne pouvons pas laisser pareille situation se développer dans nos villes et même à l’intérieur, ce ne sera pas possible.  J’ai vu que l’opération patinait un peu avec les autres corps de la sécurité. J’ai ordonné à la sécurité présidentielle d’intervenir aussi.

 J’ai ordonné qu’elle intervienne comme j’avais ordonné qu’elle intervienne lors des opérations dans le Pool.  Le ministre de l’intérieur à toutes mes instructions à ce sujet. Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer. La force publique dans son ensemble fera en sorte que le peuple, partout dans le pays, retrouve la paix », a déclaré Denis Sassou-N’guesso.

 Pour le Chef suprême des armées, l’intervention de la DGSP rentre dans le cadre des missions régaliennes de ce corps de défense et de sécurité.  A ce sujet, les éléments de la DGSP sont dans leur rôle. Le Président de la République a également édifié l’opinion publique sur la durée de l’opération. Le Chef de l’État estime qu’elle restera perenne.

« Nous avons observé en France lorsque le terrorisme est entré dans les villes de France , les autorités de ce pays ont lancé l’opération Vigipirate. Ce n’était plus seulement l’affaire des policiers ou des gendarmes, mais de l’armée qui a dû intervenir pour amener la paix et la sécurité dans ce pays.  Ce sera le cas ici. Je pense que les populations commencent déjà à vivre en paix à Brazzaville.

Ce serait la même chose partout. On agira prioritaire à Brazzaville et à Pointe noire. Nous voyons que ces brigands quand la force publique intervient dans une ville, ils s’enfuient dans d’autres. On les traquera dans ces villes. Ils ne pourront pas s’échapper. Et cette opération ne sera pas un feu de paille ; elle sera pérenne », a martelé Denis Sassou-N’guesso.

La sortie médiatique du président de la République a mis un terme aux rumeurs persistantes de l’ordonnateur de l’opération de la DGSP. Ainsi, le Chef de l’état assume la traque des ‘’bébés noirs’’.

Par Flore de Jésus.