Le projet de loi de finances initial exercice 2026 a été présenté, le 30 octobre 2025, au sénat par le ministre des finances, du budget et du portefeuille public, Christian Yoka. Cette présentation s’est déroulée, au cours d’une séance plénière spéciale, présidée par le président de cette institution, Pierre Ngolo.

Ce projet de loi de finance s’inscrit dans le cadre budgétaire à moyen terme 2026 -2028. Il vise à consolider les grands équilibres macro-économiques et à stimuler la croissance et l’emploi. 

Selon le ministre des finances, le projet de budget exercice 2026 traduit la volonté du gouvernement d’améliorer la qualité de la dépense publique et d’amplifier la baisse du niveau d’endettement en vue de renforcer la résilience de l’économie du Congo face aux chocs externes.

Ainsi, il est arrêté en ressources à 2501,4 milliards de francs CFA contre 2550,7 milliards de francs CFA en 2025. Les dépenses budgétaires se situent à 2 270, 167 milliards de francs CFA contre 2 198, 7 milliards en 2025, soit une progression de 12,3%.  Il dégage un solde budgétaire excédentaire de 280,373 milliards de francs CFA contre 352 milliards de francs CFA en 2025.

Les sénateurs suivant la présentation du projet de loi de finances pour l’année 2026.

De même, le budget de l’État exercice 2026 projette une croissance de 3,6% en 2026 contre 3,1% en 2025. Cette progression sera portée par le secteur hors pétrole. L’inflation est attendue à 3%, conforme à la norme communautaire.

Toutefois, ce projet de budget 2026 reste vulnérable aux effets de différentes tensions géopolitiques et commerciales qui persistent au niveau mondial.  Pour se prémunir de ces chocs, le gouvernement a prévu quelques mesures qui s’appuient sur la transposition en droit interne de la directive fiscale de la CEMAC.

Cette directive introduit certaines innovations qui apportent plus de soutien à l’économie nationale.  Ces innovations concernent la réduction du taux de l’impôt sur les sociétés de 30% à 25 %, afin de stimuler l’investissement productif et d’améliorer la compétitivité des entreprises.

Le soutien à la croissance se fera également à travers des dépenses d’investissement dans les secteurs favorisant la création des valeurs comme l’énergie, les transports et l’agriculture. Le projet de loi de finances exercice 2026 est désormais soumis à l’examen des sénateurs pour approbation.

 Par Orland Alain.