Le geste citoyen de planting d’arbres, répété chaque année par les congolais, parait banal, mais essentiel dans la lutte contre le changement climatique, l’embellissement du cadre de vie urbain et la préservation de la biodiversité.

Le Congo a célébré, le 6 novembre 2025, sa 39ème édition de la journée nationale de l’arbre. La célébration de cette journée rappelle l’importance de préserver, de restaurer et d’étendre son patrimoine forestier.

Le thème de cette année a porté sur : « Un arbre, une forêt, une plantation pour un Congo florissant pendant la décennie des Nations unies pour le boisement et le reboisement ». La cérémonie officielle de planting à Brazzaville a été patronnée par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso.

L’évènement s’est déroulé en présence des présidents de deux chambres du Parlement, des membres du gouvernement, des représentants des agences du système des Nations unies résident au Congo et des représentants des institutions locales et partis politiques, ainsi que des ONG et de quelques citoyens dévoués à la tâche.

Le Premier ministre répondant aux questions des journalistes après avoir la séance de planting d’arbres.

Ainsi, ils ont planté 2700 plants de différentes espèces forestières d’essences locales et exotiques sur une superficie de 2,5 hectares de la réserve forestière de la patte d’oie, située derrière le stade annexe Alphonse Massamba Débat, dans le quartier Diata, à Brazzaville.

Les espèces à planter ont été regroupées en trois types d’écartement à savoir, les espèces à croissance rapide comme Acacia Sénégal ; les essences forestières variées telles que le limba, le wenge, le zilopia, l’azobé, le cacaoyer brésilien ; et les espèces comme le baobab et le flamboyant géant.

Cette opération visait à reconstituer les zones perdues de cette réserve.  Car, malgré son importance écologique, la patte d’oie est confrontée à plusieurs menaces, dont les feux incontrôlés, l’occupation illégale par des activités commerciales et les constructions anarchiques.

A ce sujet, le Premier ministre a fustigé l’incivisme des populations. « S’il arrive que les citoyens puissent enfreindre les lois et se permettre d’occuper anarchiquement ces sites, de contribuer à la dégradation de ce patrimoine naturel. Il n’y a rien de plus condamnable que cela. N’oublions pas que la Journée nationale de l’art a été instituée par une loi.

 Alors quand on bénéficie d’une reconnaissance internationale, il n’est pas normal que les citoyens congolais, qui sont reconnus par tout le monde comme étant des citoyens avant-gardistes dans la protection de l’environnement, se permettent encore de détruire tous les espaces forestiers que nous construisons.

Donc, j’en appelle à tous de rester respectueux de la loi parce que sans espaces verts, il n’y a pas de vie, il n’y a pas d’oxygène, il n’y a pas d’agrément, il n’y a rien qui puisse nous rendre heureux sur cette planète », a déclaré Anatole Collinet Makosso.

L’action du planting d’arbres par les congolais, le 6 novembre de chaque année, témoigne l’engagement collectif en faveur de la protection de l’environnement.

Par Orland Alain.