La société congolaise de transport fluvial (SOCOTRAF) éprouve actuellement d’énormes difficultés pour assurer pleinement sa mission. Pour relever cette entreprise, le Gouvernement congolais a signé récemment un protocole d’accord stratégique avec la société Congo shipping Lines S.A (COSHIP).
Cet accord, initié depuis le 16 juin 2025, définit les modalités pratiques d’une coopération ambitieuse dans la relance des activités de la Socotraf.. Il porte sur la réhabilitation, l’exploitation, la maintenance et le transfert des certaines unités fluviales de la flotte de la Socotraf, dont la délégation de service public est confiée à Coship.
Le document a été paraphé par le directeur général de la Socotraf, Edgard Vincent Oboura et par celui de Coship, Billa Darius Kouengo. La cérémonie de la signature de ce protocole d’accord a été patronnée par le directeur de cabinet du ministre de l’économie fluviale et des voies navigables, Evariste Miakakarila. Ce partenariat permettra de créer une nouvelle dynamique dans la relance des activités de transport fluvial des personnes et des biens.
La Socotraf est née sous les cendres de la scission et la dissolution de la compagnie ATC dans les années 2000. Elle avait pour seul actionnaire l’Etat congolais. Après 13 ans de service, cette société a éprouvé des difficultés à fonctionner et à se développer au regard de son faible capital de 10.000.000 FCFA. Quinze ans plus tard, l’Etat a décidé d’ouvrir le capital de cette entreprise aux partenaires privés afin de renflouer les caisses de la Socotraf.

Les responsables de deux sociétés présents à la cérémonie de signature du protocole d’accord.
Ainsi, la société Coship s’est présentée à l’Etat congolais comme le partenaire idéal pour voler à la rescousse de la Socotraf. Pour l’Assistant administratif, Auguste Nguekala, la société Coship envisage de mener un projet de type R.E.T, c’est -à-dire réhabilitation, exploitation et transfert, avec la Socotraf. Elle ambitionne également de devenir le leader dans le transport fluvial dans l’espace CEMAC et CEEAC.
« La société Coship compte exploiter les corridors Brazzaville- Bangui sur l’Oubangui ; Brazzaville-Ouesso sur la Sangha ; Brazzaville- Kisangani sur le fleuve Congo ; Kinshasa -Ilebo sur le Kassaï ; Kinshasa- Akula sur la Mongala ; Kinshasa-Lusambo sur le Sankuru. Elle est une société anonyme avec un conseil d’administration au capital 100% congolais. Son activité principale reste le transport fluvial et la construction navigable. Ses activités subsidiaires sont l’import-export, le training et le tourisme de plaisance », a-t-il précisé.
De son côté, le directeur de cabinet du ministre de l’économie fluviale et des voies navigables, s’est réjoui de la signature de ce protocole d’accord qui vient relever ce secteur vital des voies navigables.
« La Socotraf a traversé des moments très difficiles. Il a fallu ce coût de pousse de la société Coship pour que demain l’activité fluviale reprenne force et vigueur. Une fois de plus, nous souhaitons bon vent à ce partenariat qui vient d’être scellé. Soyez donc rassurés que le ministère veillera à l’application effective de cet accord sur lequel nous fondons beaucoup d’espoir », a déclaré Evariste Miakakarila.
Le partenariat signé entre le gouvernement et la société Coship aboutira à la relance de l’activité fluviale tant sur le plan commercial que sur le plan du transport.
Par Den Elga.